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Un hôpital de jour inauguré récemment à
Miliana, une nouvelle polyclinique à Aïn Defla, un grand hôpital de 240 lits
dont les travaux vont être lancés, des plateaux techniques (radiologie,
laboratoires d'analyses) dans nombre de polycliniques, nouvellement installés,
un autre hôpital de 240 lits, promis pour Khemis Miliana et sa région, il ne se
passe pas de semaine sans qu'une nouvelle pierre ne soit apportée à l'édifice
de la Santé publique dans la wilaya de Aïn Defla. Cependant, la carte sanitaire
de la wilaya, de l'avis de plusieurs personnalités du corps médical et même
paramédical jettent la pierre à la configuration de cette carte.
On lui reproche à la mise en place des EPSP (Etablissements publics de Santé de Proximité) très éloignés, à l'image de celui de Boumedfaâ qui gère 7 communes dont le nouvel hôpital de jour de Miliana, situé lui-même de l'autre côté de la rue de l'hôpital Farès Yahia, la distance séparant Miliana de Boumedfaâ étant de 43 km, ou encore le cas de l'EPSP de Aïn Lechiakh qui coiffe 11 communes dont les polycliniques de Khemis Miliana. Tout le monde s'accorde à dire que cette configuration est coûteuse en temps et en moyens, sans compter le faible suivi. Par ailleurs, on note que si les EPSP ont été créés pour gérer l'extra hospitalier, il n'en demeure pas moins que les hôpitaux continuent à le faire aussi, ne serait-ce qu'au niveau des urgences qui ne sont pas assurées au niveau des polycliniques, le service de nuit étant inexistant. On déplore aussi l'absence d'enquêtes exhaustives sur les maladies chroniques (diabète, hypertension...) qui pourraient constituer des données de bases importantes pour asseoir une stratégie de prévention efficace. De l'avis de citoyens aussi, le système des gardes de wilaya surtout en gynécologie obstétrique, l'approche d'une naissance dans une famille donne lieu à bien des appréhensions en raison des services de garde. Certaines femmes ont accouché dehors, une autre sur la route il n'y a pas longtemps, en pleine nuit, en se rendant d'El-Khemis à El-Attaf. Cependant, il est vrai que la wilaya manque de spécialistes, avec un important déficit en gynécologues entraînant des surcharges de travail sur certaines structures comme sur le service de maternité de Miliana, et ce surtout depuis le départ de la mission chinoise qui officiait à l'hôpital de Aïn Defla, il y a plus d'une année. Les moyens matériels, même importants, des structures nombreuses, ne suffisent pas, il faut aussi les moyens humains et une stratégie, toujours à s'adapter en fonction de la demande. |
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