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Dans un récent
regroupement à Alger entre les opérateurs de la filière pomme de terre et des
responsables du ministère de l'Agriculture et dans le but de débattre de la
campagne de la pomme de terre 2009/2010 qui devra prendre effet dès la première
semaine de décembre, les importateurs du tubercule ont soulevé l'épineux
problème de la rade au port de Mostaganem. Ce dernier vit une situation
d'étranglement notamment après le transfert du trafic des véhicules, du bois,
de l'agro-alimentaire du port d'Alger vers Mostaganem. Il devra accueillir en
dépit du manque d'espace et l'occupation constante des postes à quai par les
embarcations de pêche, à partir du début du mois de novembre, 65.000 tonnes de
pomme de terre de semence en l'espace très réduit de 35 jours. Une situation
qui risque de provoquer des rades de navire dépassant les 15 jours, estiment
les importateurs. «D'autant plus que les navires transportant le produit, 2.500
tonnes environ, en provenance principalement de Hollande ne sont pas tous des
bateaux-frigos. Plusieurs d'entre eux sont des embarcations coûtant moins cher
au fret. Le tubercule peut être endommagé si le navire reste plusieurs jours en
rade», nous explique un opérateur de la pomme de terre, de passage à
Mostaganem. «La campagne semence cette année sera sérieusement perturbée et va
accuser un grand retard pour la plantation, ajouté à cela la spéculation qui en
résulte sur le produit si les pouvoirs publics ne prennent pas conscience immédiatement
du problème», continue notre interlocuteur.
Selon une source du port de Mostaganem, «pour faire face à l'opération massive d'importation de la pomme de terre de semence dans les prochains jours, deux à trois postes à quai seront réservés exclusivement pour l'accostage des navires transportant la pomme de terre de semence». Nous avons appris auprès d'un transitaire que plusieurs options sont envisagées par les importateurs du tubercule dans les prochains jours, même celui de transiter par le port de Ghazaouet, mais les transporteurs par camion qui devront passer par le centre-ville sont soumis à une autorisation de wilaya. Pour rappel, la nouvelle mesure portant réorientation du trafic de marchandises non conteneurisées sur d'autres ports que celui d'Alger a pris effet le 1er octobre dernier. Les navires transportant les cargaisons de rond à béton et bois, les produits alimentaires non conteneurisés, les marchandises diverses non conteneurisées et les véhicules (car-carriers) ne sont plus autorisés à décharger leurs marchandises au port d'Alger. La décision a été prise, fin juin, en conseil interministériel pour mettre fin à la situation de congestion de certains ports notamment celui de la capitale. Un délai de trois mois avait été accordé aux opérateurs portuaires, notamment les concessionnaires pour s'adapter aux nouvelles mesures. Les ports de Djen Djen à Jijel, Mostaganem et Ghazaouet ont été retenus pour la réception des navires transportant des véhicules. Les autres ports, à savoir Oran, Béjaïa, Annaba, Skikda, Arzew et Ténès, sont appelés à traiter les autres catégories de produits importés par voie maritime. La nouvelle réorientation du trafic maritime intervient pour désengorger le port d'Alger, marqué par un allongement de la durée à quai des navires et une importante rade qui se traduit par des impacts pénalisants pour l'économie, notamment par le taux de fret et primes d'assurances élevées, des taxes de congestion et des surestaries, a expliqué récemment le ministère des Transports. |
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