L’attribution des logements du Fonds national de péréquation des oeuvres sociales (FNPOS) fait des vagues. Durant de longs mois, les bénéficiaires ont dû attendre sur des feux ardents la remise des clés de ce premier quota de logements, constitué de 280 unités, dont les travaux de réalisation ont été achevés depuis six ans, mais laissés en stand-by à cause de la dissolution du conseil d’administration du FNPOS et des lenteurs qui ont marqué l’installation d’une nouvelle équipe. «La déception sera encore grande lorsqu’on a cru voir le bout du calvaire», clament des pères de familles, initialement inscrits sur la liste des bénéficiaires, mais qui ont vu leur nom «sauter» en dernière minute, après une deuxième confection de la liste en question.Laquelle opération a introduit de profonds changements, «voire un chamboulement total», au niveau du premier listing établi en 2007, soutiennent les contestataires. Ces derniers, qui ont observé ce jeudi un sit-in devant le cabinet du wali, dénoncent ces changements opérés sur la liste initiale des bénéficiaires «dans l’opacité, écartant des noms qui figuraient parmi le premier lot des méritants au classement général des 800 souscripteurs à cette formule de logements destinés aux travailleurs, sous des prétextes fallacieux», soutiennent les protestataires. On apprendra dans ce sillage que durant ces derniers jours, la direction régionale du FNPOS à Constantine avait entamé l’opération de convocation des bénéficiaires de ce premier quota de 280 logements pour les besoins du paiement de la première tranche de versement (20 millions de centimes), et ce n’est qu’à ce moment-là que l’on se rendra compte de l’existence d’un nouveau listing de bénéficiaires. «Pourtant, affirment les exclus, la première liste a été établie et rendue publique en 2007, et tous ceux qui se trouvaient inscrits ont été invités au début de l’année 2009 à se rapprocher de la CNEP pour obtenir une aide financière.» Mécontents, complètement désorientés par cette nouvelle donne, les manifestants s’en remettent aux pouvoirs publics pour «une révision de cette nouvelle liste, qui n’a même pas été affichée comme le veut la réglementation et une meilleure transparence dans la distribution de ces logements», indiquent-ils. «Cette distribution contestée par les souscripteurs a été établie sur la base d’une orientation fournie par un logiciel dénommé Prof-Affect, selon les données introduites concernant chaque prétendant, avec comme priorité accordée aux critères de la résidence, le lieu de travail, et le travail du conjoint», signalent de leur côté des responsables de la direction du FNPOS. En tout cas, une requête signée par plus d’une centaine de contestataires a été déposée ce jeudi au niveau du cabinet du wali, où l’on sollicite l’intervention du chef de l’exécutif «pour rendre leur droit à ceux qui ont été injustement marginalisés de la liste des bénéficiaires».