L'affaire de l'ex-chef des Renseignements généraux (RG) de la wilaya d'Oran revient. Blanchi en première instance, le commissaire principal Benoumari Kamel devra être rejugé aujourd'hui par la Cour d'Oran, suite à l'appel interjeté par le parquet, a-t-on appris de source judiciaire.

 Moins d'un mois après son blanchiment par la justice, l'ancien patron des RG de la police d'Oran a été réhabilité par la DGSN, qui l'a réintégré dans le corps. Bien plus qu'une simple réinsertion dans la profession, l'institution commandée par Ali Tounsi avait décidé alors d'une promotion de cet officier en l'affectant au poste de divisionnaire adjoint de la Sûreté de wilaya de Mostaganem.

 Fonction qu'il exerce à ce jour. Jugeant que les PV de perquisition officiée par une commission d'inspecteurs dépêchée de la centrale de la DGSN, qui relevaient l'existence, dans le bureau de l'ex-premier responsable des RG d'Oran, de 19 grammes de kif et des enregistrements vidéo indécents, comprenaient une multitude de vices de fond et de forme, la justice avait disculpé le commissaire principal, estimant que les charges retenues contre lui n'avaient aucune assise légale. L'opération «peigne fin» ayant visé, début décembre 2008, le pavillon des RG, situé au 2e étage du commissariat central d'Oran, sur ordre du patron de la DGSN, mission frappée alors du sceau de la haute confidentialité, s'était soldée par des procès-verbaux controversés. Ces documents n'ont eu ni crédit ni poids légal aux yeux de la justice, qui n'en a pas tenu compte, d'ailleurs. La défense de l'accusé avait notamment, rappelle-t-on, dénoncé «la non-conformité des PV transmis par les enquêteurs au parquet d'Oran d'avec ceux envoyés par les services de police centraux d'Alger à la faveur d'une injonction du juge d'instruction».