Selon le président de l'Association de promotion et d'intégration des
sites de chalets de la wilaya de Boumerdès, «il existe actuellement plus de 300
cas de chalets occupés illégalement sur les 14.600 implantés sur le territoire
de la wilaya suite au squattage, ou à une location interdite par la
réglementation en vigueur». Mr Boukrit, qui suit de très près la situation de
la gestion des chalets, s'est dit scandalisé par le trafic des chalets des
sinistrés depuis leur lancement au lendemain du séisme du 21 mai 2003. Toujours
selon ses dires, récemment, une correspondance émanant du ministère de
l'Intérieur, et destinée au wali de Boumerdès, demande à ce dernier l'ouverture
d'une enquête très approfondie sur l'état des indus occupants des chalets en
raison notamment de l'anarchie qui règne dans la gestion de ces habitations en
préfabriqué. En outre, la même instruction recommandée au premier responsable
de Boumerdès de mettre en place un plan de sécurité pour préserver l'enceinte
des sites de chalets contre toute intrusion de personnes qui tentent d'occuper
sauvagement les chalets et enfin l'établissement d'un programme de
démantèlement définitif des sites de chalets et ce, au niveau des 100 sites
existants à l'heure actuelle. On se souvient qu'à chaque fois que l'occasion
s'y prête, l'affaire des distributions de chalets occupe le devant de la scène
médiatique et, la semaine dernière, huit personnes ont été placées sous mandat
de dépôt par le juge d'instruction près le tribunal de Boumerdès. Elles sont
mises en cause dans une affaire de fausses décisions d'attribution de chalets.
Et, pourtant, il y a quelques années, le minitre de l'Intérieur avait
instruit la wilaya pour procéder une fois pour toute au démantèlement des sites
de chalets, mais en vain.