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Une exposition itinérante sur «L'olivier en Méditerranée»

par El Kébir A.

A l'initiative du centre culturel français d'Oran, une exposition ayant pour thème «L'olivier en Méditerranée» a en ce moment lieu au campus Mourad Taleb (ex-IGMO), dans le département des sciences. Le coup d'envoi a eu lieu hier matin et l'exposition va durer jusqu'au 22 octobre prochain. C'est maître Bakhtaoui Saïd, producteur d'huile d'olive «Emir Abdelkader», qui a inauguré l'exposition en improvisant un petit cours sur la matière. L'assistance a eu alors à découvrir l'origine de cet arbre mythique et millénaire, qui est l'olivier, par lequel est extraite cette huile aux vertus reconnues, et dont ne cessent, jusqu'à ce jour, les archéologues, historiens et agronomes d'en découvrir les immenses bienfaits.

 En effet, l'olivier évoque toute une symbolique pour les pays méditerranéens. Pour beaucoup, il représente l'arbre de la paix, l'arbre éternel, et pour ce qui est de «l'huile d'olive», ses ingrédients recèlent énormément de bienfaits pour le corps humain. Les vertus de ce produit «sain» suscitent un tel intérêt de la part des consommateurs, qu'on constate ces dernières années que de plus en plus de personnes, quel que soit leur pays, optent souvent pour le régime méditerranéen. D'un autre côté, la médiatisation de ses vertus a fait qu'on assiste en ce moment à une augmentation certaine de la production d'huile d'olive. Ceci dit, au-delà de ses bienfaits alimentaires, il est à noter que ce produit naturel recèle également beaucoup de bienfaits médicaux et entre dans la composition de produits cosmétiques. A ce propos, on apprend lors de cette «expo» que la place de ce produit «naturel et sain» peut se trouver tout aussi bien dans la cuisine, la salle de bain ou la pharmacie. Il est à rappeler que la Méditerranée constitue la région principale productrice d'huile d'olive de qualité. Les principaux pays producteurs sont l'Espagne, la Grèce, l'Italie, le Maroc, le Portugal, la Syrie, la Tunisie et la Turquie. Quant à l'Algérie, qui était dans le temps le pilier des pays producteurs de cette huile, se retrouve aujourd'hui à la traîne, mais tente tout de même, par des programmes gouvernementaux, de rattraper peu ou prou son retard.

 Se voulant à la fois pédagogique et interactive, l'exposition est dotée, d'une part, de divers écriteaux et panneaux où sont détaillées toutes sortes d'informations sur l'olivier, ses origines, son évolution et même ses ennemis (qui se comptent surtout au rang de quelques insectes, champignons ou virus, et qui lui causent des maladies touchant tout aussi bien les fruits, les feuilles, les rameaux, les racines ou même le bois). Mais encore, elle est garnie de pas mal de photographies, notamment des photographies hémisphériques (des vues d'en haut), grâces auxquelles on peut admirer l'évolution du cycle végétal, entre autres.

 Par ailleurs, l'exposition comprend également l'étalage de toutes sortes de produits ayant trait à l'huile d'olive. Par cette seconde option, les gens ont pu «apprécier» les différents arômes et saveurs de cette huile, observer ses multiples couleurs (quatre au total), et les différents procédés pour son extraction. Etaient présents à cette inauguration, en plus de maître Bakhtaoui Saïd, le directeur du CCF, M. Gaëtan Pellan, le Consul général de France, M. Jean-Louis Soriano, et la vice-recteur du département des sciences, Mme Yacine Rachida. Pour sa part, Gaëtan Pellan nous a appris que cette exposition interactive est à l'initiative du Centre scientifique d'Orléans (France), et a déjà parcouru bon nombres de villes méditerranéennes, dont Ghaza, ville où il était lui-même en fonction. Il nous a aussi appris qu'après l'IGMO, l'exposition «L'olivier en Méditerranée» se produira pendant plus d'une quinzaine de jours au lycée Lotfi, et cela afin de sensibiliser également les lycéens quant à l'importance de préserver et de protéger cet arbre.