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Les extensions illicites et occupations en tout genre: caves d'immeubles,
garages, entre autres, semblent prendre ces derniers temps des proportions
alarmantes, et ce dans l'impunité la plus totale. A Hassi Ameur, Hassi Bounif
et dans de nombreux autres villages, les habitants occupant les rez-de-chaussée
des immeubles squattent délibérément, et au vu de tous, des terrains entiers
par extension, pour en faire en un premier temps des jardins privés, ou même
des ateliers, avant de les transformer en habitation annexe. Le même phénomène
se reproduit à Oran ville, même au niveau de certaines grandes cités.
Pire encore, des travaux sont entrepris dans des caves qui normalement relèvent des parties communes. Ces travaux comme cela a lieu actuellement à la cité SORECOR de Grand Terre se font au grand jour. Des réaménagements pouvant constituer un réel danger pour tous les habitants du bâtiment, sachant que les fixations se font dans les caves et cela sans évoquer le danger que constitue une inondation sur les occupants. Des terrains de plus de 150 mètres carrés jouxtant les habitations des rez-de-chaussée sont squattés avec clôture en grillage, et parfois même en dur. Les voisins qui voient cela comme une agression caractérisée sur un bien commun hésitent à contacter les pouvoirs publics de peur du qu'en-dira-t-on. Ces extensions sont transformées en jardins individuels pour habituer dans un premier temps le voisinage et au fur et à mesure pour mettre tout le monde devant le fait accompli sont transformées en magasin de commerce ou atelier, parfois en garage, privant ainsi les riverains d'un espace commun. Ce phénomène, devant l'anarchie ambiante (du quoi appartient à qui) et au rythme où vont les choses, semble défigurer en toute impunité l'environnement des îlots d'habitations et, par extension, de la ville tout entière. Quelques habitants d'endroits huppés comme les groupements de villas font également pareil en se barricadant derrière des portails bloquant la circulation de toute une ruelle. Une «privatisation» qui ne dit pas son nom, en somme. Il est grand temps pour les pouvoirs publics, affirment de nombreux citoyens victimes de tels faits, d'intervenir pour faire appliquer la loi et faire respecter la notion du bien commun. Dans ce cadre, l'opération du recensement menée par les services de l'office de la promotion et la gestion immobilière (OPGI) d'Oran, il y a quelques mois, a permis de répertorier 825 caves et 128 terrasses occupées de manière illégale, avait indiqué, en janvier dernier, M. Abkari Saïd, directeur général de l'OPGI, lors du forum hebdomadaire de la radio locale El Bahia. Même les vide-ordures n'ont pas échappé à ce phénomène. Ainsi, 301 vide-ordures ont été squattés par des familles entières. Pour ce qui est des loges de conciergeries, elles sont au nombre de 202 unités occupées dont certaines ont été régularisées. Certains indus occupants avec la complicité de certains services ont réussi à se faire installer des compteurs d'électricité et d'eau, alors qu'ils ne sont pas propriétaires de ces parties communes. «Il s'agit d'actes illicites qu'on a signalés aux autorités concernées», avait ajouté M. Abkari. Dans ce contexte, plusieurs plaintes ont été déposées par les citoyens. Un phénomène qui sera peut être jugulé avec l'installation des gestionnaires des partie communes. «Une expérience qui sera limitée, dans un premier temps, au niveau du POS 50. Trois sites seront concernés par l'installation de ces bureaux de proximité et de gestion des parties communes», avait, en outre, affirmé le directeur général de l'OPGI. Des agents de l'OPGI ont été formés dans ce cadre. Une fois ces cités achevées, les bureaux de gestion seront mis en place. Par ailleurs, l'OPGI a installé une commission d'inventaire pour recenser tous ses biens. Une enquête a été ouverte sur les cinq garages appartenant à l'OPGI et qui ont été loués ou vendus à des particuliers. Des garages qui devraient être modernisés et leurs loyers révisés. Notons que l'office de la promotion et la gestion immobilière d'Oran gère plus de 100.000 logements répartis sur 243 cités dont quelque 70.000 unité en copropriété et 30.287 en location. D'autre part, une commission de wilaya avait été mise sur pied pour procéder au contrôle de tous les immeubles patrimoine de l'OPGI, pour recenser tous les locataires ayant procédé à des extensions à l'intérieur de leurs appartements, notamment ceux qui ont transformé des balcons en pièces, sans au préalable avoir une autorisation de l'OPGI. Nos interlocuteurs soulignent, à ce titre, que les contrevenants risquent d'être poursuivis en justice. Ces mesures interviennent au lendemain de la décision de l'office d'ester en justice tous les squatters des caves au niveau des immeubles propriétaires de l'OPGI. La décision a été prise par les responsables de l'OPGI pour mettre un terme à un phénomène qui commence à prendre de l'ampleur à travers plusieurs cités de la ville notamment à Dar El-Beïda où plusieurs familles occupent des caves illicitement opérant parfois des transformations. |
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