Au moment où le
premier responsable de la wilaya insiste sur la nécessité d'accorder la
priorité au problème des actes de propriété, 240 familles habitant les
lotissements «Moustakbal 3», dans la daïra de Bir El-Djir, attendent toujours
d'être régularisés, plus de 14 ans après avoir construit leurs habitations. Las
d'attendre une «âme charitable» qui daigne se pencher sur leur cas, les
représentants des habitants viennent d'adresser une correspondance au président
de la République, «ultime recours après avoir frappé à toutes les portes»,
assure M. Bendjahane, président du comité de quartier. Cette correspondance,
dont une copie a été adressée au ministre de l'Intérieur et des collectivités
locales et au ministre de l'Habitat, au wali et au directeur de l'agence
foncière, est «un cri de détresse des familles habitant le lotissement face au
calvaire qu'ils endurent depuis l'attribution des lots en 1995», ajoute le même
interlocuteur. Selon la correspondance, les bénéficiaires du lotissement,
attribué par l'ex-agence foncière de Bir El-Djir depuis 1995, «sont dans le
désarroi en raison d'une situation ambiguë qui leur empoisonne la vie depuis
maintenant 14 ans». Les rédacteurs de la lettre indiquent que les bénéficiaires
«découragés par une bureaucratie rampante de certains responsables ont fini par
construire leurs habitations sans permis de construire, mais dans le respect
des normes urbanistiques, «malheureusement, avec des fosses septiques et sans
AEP ni assainissement...». Selon M. Bendjahane, une fois les lotissements
attribués, les bénéficiaires ont reçu des promesses d'avoir leurs actes de
propriété dans les plus brefs délais, mais, jusqu'à présent rien n'a été fait.
«On ignore les raisons pour lesquelles on tergiverse pour nous remettre nos
actes de propriété, un document indispensable pour le règlement de tous les
problèmes, notamment les permis de construire, le réseau d'assainissement,
l'AEP, le raccordement au réseau du gaz naturel, la création d'activités
commerciales, la vente, entre autres», indique le président du comité de
quartier.
Ce dernier assure, par ailleurs, que dans
d'autres lotissements mitoyens, la situation des bénéficiaires a été
régularisée. «On se demande pourquoi notre lotissement est marginalisé», ajoute
le même interlocuteur. Pour parer à cette situation et après de nombreuses
démarches auprès de tous les services concernés, les habitants du lotissement
ont tenu une assemblée générale le vendredi et ont décidé de saisir la justice,
relancer le contact avec les responsables et alerter l'opinion et la presse
nationale.