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À l'issue du
match Zambie-Égypte de ce samedi 10 octobre 2009 qui s'achèvera vers 14h45mn,
l'unique place qualificative en coupe du monde 2010 se précisera davantage dans
le groupe C, l'un des 5 tickets attribués à la zone Afrique en dehors des
Bafana Bafana.
Quel que soit le résultat de cette confrontation au stade Konkola de Chililabombwe, le match du lendemain dimanche 11 octobre à Blida opposant les verts aux guêpes rwandaises, revêt un caractère immense pour ces éliminatoires jumelées CM-CAN où tous les matchs sont joués à couteaux tirés. Chacun des groupes ressemble à un groupe de la mort. Les Rwandais joueront leur va-tout dans cette rencontre pour tenter d'arracher le dernier billet à destination de Luanda en janvier prochain si la Zambie perdrait la veille son match crucial contre l'Égypte. Ce sera donc le dernier virage avant l'arrivée fatidique qui se jouera, comme on le constate, à l'usure. Pour franchir le premier la ligne d'arrivée, les équipes prétendantes doivent disposer d'un long souffle doublé de nerfs d'acier avec les meilleurs atouts psychologiques que tactiques. La victoire contre le Rwanda est plus que jamais capitale en cas de match nul des égyptiens chez les chipolopolos, elle est nécessaire par un grand nombre possible de buts pour une large victoire ou d'un score étriqué des joueurs d'Oum Dounnia. Comme vous le remarquez, la situation est des plus compliquées. LA CONCENTRATION, TOUJOURS LA CONCENTRATION Le plus important pour les fennecs est de rester concentré sur le sujet et de ne rien négliger comme détails même infimes. La bataille se jouera sans aucun doute au niveau du mental. Le match se dessine d'abord dans les têtes avant de s'exécuter sur le terrain. L'essentiel pour l'équipe nationale est de garder la tête froide, de jouer à fond ses chances sans se tourmenter des résultats des autres prétendants, notre étoile demeure au bout des pieds de nos préférés. J'ai assisté il y a quelques jours à un débat de l'émission L'Match qui passe chaque semaine sur Médi-Sat. Le sujet était justement le renouveau de notre équipe nationale. Les animateurs ont tous mis l'accent sur la pression qui va crescendo au fur et à mesure que les fennecs s'approcheront du but qui n'était, faut-il le souligner, même pas dans les cordes de notre équipe au départ de ces joutes qualificatives. Tous les observateurs de la balle ronde voyaient l'équipe égyptienne ne faire qu'une bouchée de ses adversaires mais notre équipe a déjoué jusqu'à maintenant tous les pronostics, pourvu que l'aventure continue. LA GUERRE DES NERFS Ah cette guerre psychique ! Les Égyptiens sont des excellents maîtres dans cet art. L'année 1989 est encore vivace dans toutes les mémoires comme le révèle si bien cette semaine l'ancien entraîneur cheikh Abdelhamid Kermali dans les colonnes du journal sportif le Buteur de ce lundi 4 octobre 2009. L'aîné des entraîneurs n'a pas oublié la pression terrible qui pesait sur les épaules de la délégation avec toutes les vexations subies, en ce 17 novembre 1989, non seulement au Cairo International Stadium mais tout aux alentours. Nous nous remémorons encore, non sans regrets, le but litigieux marqué d'entrée à la 4ème minute du jeu par Hossam Hassan (tiens ! tiens !) entaché d'une faute avérée sur notre gardien El Hadi Larbi et sous l'oeil indécis du notoire arbitre tunisien Ali Bennaceur. L'équipe nationale possède tous les atouts en main pour une 3ème qualification historique au détriment des pharaons en ayant la possibilité d'effacer l'affront de l'élimination de la coupe du monde de 1990 en Italie et de rééditer l'exploit de l'élimination des pharaons partis en pleurs d'Annaba le 21 juillet 2001. D'une pierre, deux coups. Depuis, les verts ne se sont jamais relevés la tête, pour dire que cette amère défaite de 1989 a été la fin d'un cycle suivie d'une longue hibernation qui dure depuis 20 printemps. Depuis le tirage au sort en octobre 2008, l'affrontement médiatique a commencé. Ne pas trébucher dans ce piège tendu à deux doigts de l'Afrique du Sud, doit être le leitmotiv des Algériens. Le dernier match Algérie-Zambie a failli nous jouer un mauvais tour avec les déclarations fracassantes d'Henri Bernard, l'entraîneur français de l'équipe zambienne, bloquant mentalement nos protégés durant toute une mi-temps. Souvenons-nous, les Egyptiens avaient célébré leur qualification en coupe du monde avant de la commencer. Auréolé de leur titre de champion d'Afrique 2008, ils pensaient tout écraser sur leur passage. Cette arrogance leur a joué un mauvais tour. L'Algérie ne constituait, à leurs yeux, qu'un feu de paille qui commençait juste à relever un petit peu la tête. Jamais au grand jamais, ils ne pensaient être balayés par le score de 3 à 1 le 7 juin dernier à Blida. Les verts sont donc plus que jamais avertis, certes nous sommes bien placés pour aller à Johannesburg mais rien n'est encore acquis. Il faut se fier des mauvaises surprises. L'histoire footballistique mondiale est pleine d'exemples similaires avec des consternations incroyables. Il est exclu de se relâcher tant que tous les matchs ne se sont pas encore tous achevés. Le soir du 11 novembre arrive à grand pas, l'essentiel c'est d'aller sûrement et doucement, en conquérant au Caire. LES HACKERS ENTRENT EN JEU C'est la rentrée en la matière des hackers des deux côtés égyptiens puis Algériens. Ce sont les pirates d'un temps nouveau d'entrer dans cette bataille psychologique et tendue pour ceux qui possèdent des nerfs à fleurs de peau. Le combat a franchi une étape supplémentaire au niveau des forums de discussion sur Internet. Cet assaut par claviers interposés, a été au départ provoqué par les Égyptiens. En effet, les nouvelles de la toile nous ont rapportées ces jours-ci des infos pas réjouissantes du tout. Comme l'a diffusée la une du journal l'expression de mardi 29 septembre 2009, les pirates informaticiens égyptiens ont d'abord entamé les hostilités en s'attaquant aux forums de discussion des sites Internet algériens dont le contenu des commentaires était favorable aux verts et blancs. Ils ne sont pas relâchés à ce niveau. Ils ont poursuivi sur leur lancée en bloquant le site d'Echoroukonline qui rappelons-le est l'un des sponsors officiels de notre équipe nationale de football. De plus, ils ne sont pas privés de hanter le site de la télévision algérienne. La riposte des hackers Algériens a été très forte en passant à une autre phase, allant défier les sites du journal Al-Ahram, de la présidence et du ministère de la défense égyptiens ! Rien que ça ! Les choses se sont ensuite heureusement calmées, les hackers des deux bords ont signé, semble-t-il, un acte de non-agression souricière par un arrêt des inimitiés selon un code propre à leur langage. Il ne faut surtout pas s'enorgueillir de ces exploits néfastes qui ne font absolument pas honneur à leurs auteurs. Un simple match de football doit rester dans son cadre sportif comme les Européens nous le montrent chaque week-end. SVP, PAS DE FACILITÉS : MÉDITER LA DERNIÈRE LEÇON SÉTIFIENNE Le staff de l'équipe nationale est quelque peu tombé dans la facilité en déclarant à la presse que les Egyptiens sont morts avant terme et qu'ils iraient le 11 novembre 2009 au Caire en simples touristes pour aller visiter les pyramides de Djizeh. Des déclarations de ce genre sont à éviter afin ne pas tomber dans la facilité et la polémique. Des discours de ce type vont certainement réveiller les vieux démons en titillant l'orgueil et l'amour propre des égyptiens. Les responsables du football algériens doivent mesurer leurs paroles, des interviews pareilles peuvent démobiliser nos joueurs. Une déconcentration qui pourrait être fatale au décompte final. Le plus dur reste à accomplir. Il faut surtout savoir rester retenu et humble en respectant les adversaires même les plus petits. On sait ce qu'est advenu à Goliath. De leur côté, les médias égyptiens sont en train de faire endormir les Algériens en publiant des sondages des lecteurs égyptiens du genre 55%-45% de chances de qualification en faveur des Algériens. Par contre, la dernière déclaration, dans le site de YallaKora, de Mohamed Aboutrika pourtant réservé en sensations mais cette fois-ci, il s'est emporté contrairement à son habitude avec cet entretien enflammé : «L'équipe d'Algérie est très faible, elle ne mérite pas de se qualifier au détriment de l'Egypte» !. Il montre tout le désarroi et la nervosité de la star égyptienne et des ses coéquipiers. Peut-être ne serait-il qu'un leurre ou une dernière carte à jouer, toujours est-il que la prudence des nôtres doit être de mise. Le match décisif contre le Rwanda est à prendre avec l'extrême sérieux. La leçon de l'entente de Sétif contre le club l'égyptien ENPPI du 19 septembre dernier, en coupe de la confédération africaine, est à méditer et l'utiliser à profit. L'excès de confiance de l'équipe d'Ain El Fouara, qui visait un petit match nul, se retrouvait, en un peu de temps, mené au score de 3 à 0. L'ESS ne réduisait la marque qu'à la fin. Elle s'est qualifiée qu'in extremis grâce au goal-average départageant les 4 équipes classées tous ex-æquo. On a vu comment les Egyptiens se transcendent lorsqu'ils sont dos au mur et acculés à ramener les 3 points à la maison. L'ESS serait maintenant en train de larmoyer si le match s'était joué au finish en égypte. Il faut être vigilant avec la hargne de vaincre des pharaons. Le dernier match Egypte-Italie en coupe du monde des moins de 20 ans (U-20) du 1er octobre 2009 au stade du Caire devant 70 000 spectateurs, l'a entièrement confirmé. Alors, faisons gaffe ! Imitons les jeunes du Costa Rica qui se comportaient comme des chevronnés contre leurs homologues égyptiens en huitième de finale de la CM des moins de 20 ans qui s'est déroulé ce mardi 6 octobre. Ils ont disposé des pharaons juniors par 2 à 0 dans le fameux stade du Caire devant 100 000 spectateurs médusés par la maîtrise du jeu et le sang-froid des latino-américains. LES RÈGLES DE LA FIFA SONT DES PLUS IMPLACABLES Les fans égyptiens se trompent énormément en attendant de pied ferme les Algériens le 11 novembre 2009 au Cairo stadium international. Nous ne sommes plus en 1989 et les règles de la FIFA ont radicalement changé et ne sont plus les mêmes, elles sont de plus en plus strictes et rigoureuses. Les conditions de sécurité sont des plus sévères, le contact avec les visiteurs est plus civilisé qu'il y a 20 ans. De plus, l'équipe visiteuse n'a plus à craindre des pressions extra sportifs comme jadis. Elle est très protégée pour ramener les 3 points de l'extérieur, elle n'a qu'à faire valoir ses qualités techniques, tactiques et psychologiques. En outre, l'arbitrage et l'environnement africains ont profondément changé par rapport aux années 70 et 80. Un simple mauvais geste des locaux est sanctionné de manière extrême par la FIFA. Qu'elle semble éloignée l'année 1973 et le 9 du mois de décembre où l'équipe marocaine menée par le capitaine Ahmed Fares (Ballon d'or africain en 1976), avait subi le calvaire et la périlleuse pression à Khinshasa au ex-Zaïre du temps du maréchal Mobutu (actuellement République Démocratique du Congo) avec des supporteurs dansant et chantant sur les bords du terrain, plus proches que les ramasseurs de balle comme dans un terrain vague et sans oublier la partialité de l'arbitre ghanéen Major Lamptey qui avait fait couler beaucoup d'encre à l'époque ! LES PROS, LA FORCE TRANQUILLE DE L'EN L'entraîneur national Rabah Saadane vient de convoquer 22 joueurs retenus pour disputer cet avant dernier match déterminant contre le Rwanda. Sur cette liste, le coach a écarté 4 joueurs locaux au profit de 2 nouveaux joueurs profs en l'occurrence Hassen Yebda, le néo-joueur de l'équipe anglaise de Portsmouth. Le second joueur appelé en renfort est Djamel Abdoune, le sociétaire du club de seconde division française le FC Nantes. L'élimination exclusive des joueurs locaux montre à quel point le championnat national est faible où chaque semaine apporte son lot de matchs joués à huis clos. Ainsi, ses acteurs ne peuvent prétendre jouer un match de qualification en coupe du monde à l'exception de quelques oiseaux exceptionnels quoique l'on compte Khaled Lemouchia qui jouait dans la région lyonnaise avant d'atterrir dans les parages d'Ain El Fouara. Environ 70% de l'effectif évoluent donc hors des frontières, ce pourcentage croît lorsqu'on sait que sur les 7 joueurs du cru, plus de la moitié occupe les bancs des tribunes. Encore et beaucoup de pain sur la planche, souhaitons que ce renouveau fasse des envieux au niveau national pour se hisser à la hauteur de l'événement en lâchant ce sport aux mains de véritables gestionnaires et de sportifs soucieux de progrès et de prouesse. PRIMES DE NORMES CONVENTIONNELLES Le président de la FAF Mohamed Raourara, a annoncé dans le journal Echourouk du dimanche 27 septembre que la prime des joueurs internationaux sera double par rapport à ce qui était fixé au départ. La prime finale s'élèvera désormais à 200 000 Euros équivalents à 2 milliards de nos centimes en cas de qualification à la coupe du monde 2010. Une consolation quand même, tous les joueurs non retenus, ayant participé aux qualifications, seront tous récompensés de la même façon en percevant la même indemnité que les joueurs sélectionnés. Comme on le dit assez souvent, l'argent est le nerf de la guerre. Sans moyens matériels et financiers, aucune équipe ne peut aller loin dans le rendement et la performance. Une politique qui devait être appliquée dans tous les domaines, de la base jusqu'au sommet de la hiérarchie en passant par l'industrie, l'éducation et la santé sans oublier le reste. Que le football nous sert admirablement d'exemple dans la gestion quotidienne pour espérer percer un jour le rempart de l'essor économique, social et technologique et du développement en général. En attendant que ces voeux soient exaucés un jour, la fièvre du dimanche soir a déjà commencé à monter dans toutes les rues d'Algérie avec les drapeaux verts, blanc, rouge, suspendus sur les façades des maisons, des rues et des locaux commerciaux. Des gestes synonymes de forts symboles d'appartenance des jeunes, adultes et vieux à cette patrie. Souhaitons que la délivrance des supporters sera au rendez-vous dès dimanche soir au coup de sifflet final de l'arbitre guinéen Yakhouba KEITA. |
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