![]() ![]() ![]() ![]() La commune de Djendel, chef-lieu de daïra
de l'est de la wilaya de Aïn Defla, comptait au 31 décembre dernier 4 970
ménages et une population estimée à 30 253 habitants. Une commune aussi où le
volume d'eau produit quotidiennement est de l'ordre de 8 143 m3 dépassant les
besoins de la population qui sont estimés à 6 407 m3 par jour, soit 120 à 140 l
par habitant et par jour en zone urbaine, et jusqu'à 260 l/habitant et par jour
en zone éparse où la densité de population est faible, et où le réseau de
distribution rénové en PEHD et PVC n'accuse que peu de pertes de charges et où
de nombreux foyers possédent leurs propres puits. En tout, la commune de
Djendel possède 8 forages qui fournissent 112 l/seconde mais seulement 2 situés
dans la zone frontalière avec la commune de Aïn Soltane, à l'ouest, pour
alimenter la ville proprement dite, implantés dans une zone agricole où, nous
dit-on, l'utilisation abusive des engrais depuis des années a fini par
contaminer la nappe aquifère, phénomène signalé d'ailleurs en d'autres zones de
la wilaya notamment dans la plaine d'El Abadia et El-Amra, où l'on pratique la
culture intensive et extensive de la pomme de terre et où des milliers de
tonnes d'engrais ont été déversés depuis plus de 25 ans. Sur les 2 forages
signalés, dont la production globale était de 40 l/seconde et qui alimentent
les 4 réservoirs de la ville, d'une capacité totale de 2.700 m3, l'un de ces 2
forages, nous a-t-on assuré, est en voie de tarissement et les pompes immergées
qu'on installe ne cessent de tomber en panne à cause du sable du fond qu'elles
aspirent.
Pourtant, malgré les données de ce tableau «positif», les habitants se plaignent du «manque» d'eau.. un paradoxe. Selon les informations que nous avons pu recueillir sur place, une grande majorité des habitants se refusent de boire l'eau des robinets «sa teneur en nitrates dépasse toutes les normes admises», affirme-t-on. Aussi, chacun ses moyens va puiser de l'eau à boire à différentes sources. Sur le territoire de la commune, on en dénombre 30, inexploitables puisque leur débit dans le meilleur des cas ne dépasse pas 1 l/sec. Mais là n'est pas la seule raison à l'origine de ce «manque», selon des élus à qui nous avons posé la question, la distribution est déficitaire et c'est la vétusté du réseau qui est mise en cause. Un réseau d'un linéaire estimé à 20 km environ, mis à mal par des «piquages» (branchements) sauvages d'une part et la qualité des matériaux, des conduites en ciment et amiante, installé depuis 1981 soit depuis 28 ans. La deuxième équation à résoudre pour les responsables locaux est le ramassage scolaire. La commune ne possède que 4 bus dont un «solidarité» est en panne depuis des mois, sa boite à vitesse introuvable sur le marché national, indique-t-on. Donc, trois bus pour transporter collégiens et lycéens, élèves des 4 CEM et du lycée, qui viennent des hameaux alentours situés entre 6 et 8 km de la ville, entre autres, des agglomérations des Soualah (Sidi Djelloul), Bendouli, M'harza, Si Mesbah (ex-Cayenne), Sidi Nacer, Ghezala et autre Oued El-Meyet (CADAT). Beaucoup de pain sur la planche donc pour les responsables locaux, pour résoudre ces deux équations et répondre à des besoins de plus en plus croissants. |
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