|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Les échanges commerciaux entre l'Algérie et l'Egypte ont connu un net
regain d'intérêt puisque ayant enregistré un bond de 53% au 1er semestre de
2009 par rapport à la même période de l'année dernière. En effet, selon Ismaïl
Moustafa, le chef de bureau de la représentation commerciale égyptienne en
Algérie, les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint environ 442
millions de dollars au 1er semestre 2009. Les exportations de l'Egypte vers
l'Algérie ont été de l'ordre de 187,9 millions de dollars au 30 juin dernier,
soit une augmentation de 122,6 millions de dollars par rapport à 2008, alors
que les exportations algériennes sont passées de 225 à 254,5 millions de
dollars entre 2008 et 2009.
Pour le 1er semestre de 2006, le taux des échanges commerciaux entre l'Algérie et l'Egypte avait atteint 358,9 millions de dollars, dont 76,9 millions de dollars d'exportations égyptiennes vers l'Algérie. Les exportations algériennes avaient atteint 282 millions de dollars. Selon les statistiques de l'Agence nationale de l'investissement, l'Egypte était le premier investisseur étranger en Algérie, en dehors des hydrocarbures, avec plus de 2 milliards de dollars. Cette embellie dans les échanges commerciaux entre les deux pays concrétise les différentes rencontres bilatérales qui ont planché sur les relations bilatérales comme celle de décembre 2007 entre le ministre du Commerce, El Hachemi Djaaboub, et son homologue égyptien pour le Développement de l'investissement, Mahmoud Safouet Mahieddine. Les deux parties avaient souligné la nécessité «de renforcer les relations bilatérales et de les développer au mieux des intérêts des deux parties». Parmi les préoccupations partagées, la coopération dans le domaine industriel. Les entretiens officiels avaient porté sur l'évaluation des relations de coopération qui devaient être renforcées selon M. Temmar «tant par l'investissement égyptien en Algérie que par l'investissement algérien en Egypte». Les divers échanges entre les deux pays sont encadrés par la grande commission mixte créée en 1988 et dont la dernière cession a eu lieu au Caire en janvier 2005 où il a été décidé d'élever le rang de ce comité au niveau des chefs d'Etat des deux pays. L'action exécutive a été déléguée aux ministres des Affaires étrangères. L'Egypte, pour rééquilibrer sa balance commerciale avec l'Algérie, tente d'augmenter ses exportations. Mais du côté algérien, comme l'a déclaré le président Bouteflika lors de sa visite à la 39e Foire internationale d'Alger (FIA), les échanges ne devraient pas se concentrer sur le commercial mais davantage sur l'investissement. La poussée de cette coopération économique fructueuse entre les deux pays a été marquée aussi par la création d'une société d'investissement algéro-égyptienne avec un capital d'un million de dollars. Les investissements égyptiens en Algérie depuis 2001 se montent à 242,6 milliards de dinars, dont 98 milliards de dinars pour les télécommunications, 32,5 milliards de dinars pour la reprise de la cimenterie de Hammam Dalaâ (wilaya de M'sila), 38,1 milliards de dinars pour les deux lignes de fabrication de ciment blanc et gris à Mascara. La partie algérienne participe en Egypte à travers 12 projets pour un montant global de 28,4 milliards de lires égyptiennes dans les secteurs de l'industrie (33%), des services (25%), de la construction (17%), du tourisme, de l'agriculture et les finances (8% chacun). |
|