La tension monte parmi les 700 souscripteurs aux logements LSP, qui ont observé toute la matinée d'hier leur énième sit-in devant le siège du promoteur en charge de ce projet, entamé en 2004. «Nous voulons obtenir les clés de nos appartements dans les plus brefs délais, sans aucune nouvelle condition qui viendrait se greffer au contrat initial signé avec le promoteur», clament les souscripteurs, tous des enseignants de leur état.

 Pour rappel, le différend entre les deux parties relève d'une hausse de prix du logement de type F3, évalué au départ à 164 millions de centimes, puis réévalué par le promoteur à hauteur de 280 millions de centimes, un surcoût que refusent catégoriquement de payer les contractants.

 Les deux parties campent toujours sur leurs positions, l'une s'en tenant obstinément à cette réévaluation, estimant «que ce programme a été exécuté sur ses fonds propres, et qu'il est donc normal qu'il rentre dans ses frais, tout en précisant que le prix fixé ne dépasse pas les normes prévues par la loi pour cette catégorie de logement», selon les déclarations du promoteur, M. Nasri. Et l'autre «refusant formellement d'entendre parler d'un quelconque versement supplémentaire, d'autant qu'il s'agit d'une rallonge atteignant la centaine de millions, poussant la situation vers le pourrissement», comme le prévoit le représentant de l'association des souscripteurs, M. A. Gana. Ce dernier nous confiera, en effet, que face à l'«indifférence du promoteur et des pouvoirs publics, l'ensemble des souscripteurs ont opté pour l'ultime recours, c'est-à-dire investir de force les logements réalisés à 100% au niveau de la nouvelle Ali Mendjeli». «Nous sommes lassés par cette attente interminable pour rejoindre nos quartiers, et nous avons décidé au bout de prendre d'assaut la cité, et occuper nos logements sans attendre l'aval de quelque partie qu'elle soit, tout au plus nous aviserons le moment venu les autorités locales de notre démarche», annonce le président de l'association des 700 souscripteurs.