|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Une vingtaine d'élèves du lycée Ibrahim Tazi, qui ont échoué à la
dernière session du baccalauréat, ainsi que de nombreux autres lycéens de la
wilaya d'Oran, n'ont pas été autorisés à refaire l'année. Pourtant, une note du
ministère de l'Education nationale adressée le 8 septembre dernier à tous les
chefs d'établissements stipule clairement que tous les recalés du bac auront
une autre chance durant cette année avec plusieurs options proposées. Ainsi,
pour les élèves qui remplissent les conditions pour doubler, à savoir les
conditions d'âge et le nombre de doublements de classe, ils seront inclus dans
les effectifs de l'établissement.
En revanche, pour leurs camarades qui ne remplissent pas les conditions requises, ils seront inscrits à titre exceptionnel au titre de l'année scolaire 2009/2010 dans des classes spéciales et ne devront suivre que le programme prévu pour les matières essentielles selon chaque filière, et ce selon un emploi du temps défini par l'établissement. Pour mieux les encadrer, il a été retenu l'éventualité de regrouper tous ces élèves dans certains établissements, selon la circonscription pédagogique à laquelle ils appartiennent dans le cas où leur nombre ne permet pas la constitution de groupes pédagogiques. La note ministérielle précise qu'il appartient aux directions de l'Education d'étudier avec les chefs d'établissements toutes les possibilités pour inscrire les élèves dans le lycée retenu. L'autre alternative proposée à cette catégorie de lycéens est de s'inscrire sans être contraints de suivre les cours dispensés au niveau de l'établissement, à condition que ce choix soit fait par les concernés avant la constitution des groupes. Mais depuis la rentrée, les parents des élèves non encore inscrits sont inquiets et affirment que toutes les démarches entreprises sont restées vaines et ne savent plus si la note ministérielle concerne également leurs enfants, étant donné que les recours déposés au niveau des établissements d'origine ont été refusés. Pire, une parente affirme que même le droit au recours lui aurait été refusé par le proviseur du lycée Ibrahim Tazi, alors que son fils remplit même les conditions pour refaire l'année dans une classe normale, sachant qu'il n'a jamais redoublé et que les observations des enseignants sur son bulletin ne relevaient en aucun cas une indiscipline. Elle dira que pour la longue absence, elle est due à une maladie, comme l'attestent les certificats médicaux déposés à temps au niveau de l'établissement. Contacté à cet effet, le proviseur indique que la décision du rejet des recours introduits par certains élèves a été prise par un conseil de professeurs et que les rejets ont été décidés soit pour des cas d'indiscipline ou pour de longues absences non justifiées. En revanche, le même chef d'établissement précise que tous ces cas ont été transmis à la direction de l'Education qui devra prendre les mesures nécessaires pour les scolariser. Notre interlocuteur fait remarquer au passage que son établissement connaît une forte pression étant donné que même le nombre d'élèves des classes de 3e AS atteint jusqu'à 42 élèves, ce qui est trop pour une classe d'examen. |
|