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Ils seront plus d'un million d'étudiants, 1.164.137 précisément, à
rejoindre aujourd'hui les différentes universités du pays. Ils seront encadrés
par 35.000 enseignants.
Cette rentrée universitaire s'inscrit dans la poursuite des réformes. Elle se distingue aussi par l'ouverture de filières d'inscription nationale, notamment dans les matières scientifiques et technologiques. En matière d'infrastructures, les responsables du secteur rassurent en affirmant que les capacités d'accueil ont été renforcées cette année: la réception de 116.000 places physiques dont 4 auditoriums et 48 bibliothèques et dont également 169.647 lits d'hébergement et 50 restaurants universitaires. Si les responsables du secteur veulent rassurer, les représentants du Conseil national de l'enseignement supérieur (CNES) ne tiennent pas à se prononcer pour le moment, en attendant la réunion qui devrait les regrouper avec le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, dans quelques jours, dans le but d'établir une évaluation de la rentrée universitaire 2009/2010. Le coordinateur national du CNES, Malik Rahmani, estime que la rentrée universitaire ne s'évalue pas par rapport au nombre de places pédagogiques, ni par rapport au nombre de lits et de restaurants. Pour Rahmani, l'évaluation doit se faire sur la base d'éléments de bonne gestion universitaire et l'avancée des dossiers relatifs à l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des véritables acteurs de l'université qui sont les enseignants. Pour le représentant du syndicat des enseignants universitaires, la gestion universitaire reste jusqu'à présent «hasardeuse et opaque». Notre interlocuteur a indiqué dans ce sens, que «les pouvoirs publics ont accordé des budgets colossaux au profit de l'université, mais les fruits restent très minimes par rapport à l'argent consacré au secteur». Notre interlocuteur a précisé que le syndicat attend la promulgation de deux décrets, l'un relatif à la création d'un Conseil autonome d'évaluation de gestion universitaire, et l'autre portant sur la création d'un Conseil d'évaluation autonome de la recherche scientifique. Rahmani a souligné dans ce sens que ces deux textes ont été déjà remis au département de Harraoubia le 25 mai 2009. «La communauté universitaire attend impatiemment la promulgation de ces deux décrets, pour qu'on puisse parler véritablement d'évaluation. Evidemment si ces conseils feront sincèrement des évaluations autonomes». Enfin, le CNES a salué la création des écoles préparatoires. Rahmani a précisé que son syndicat a toujours milité pour l'amélioration de la qualité pédagogique à l'université. Il a précisé que l'idée de prendre en charge sérieusement les étudiants brillants, pour prévaloir les compétences est excellente, mais cela doit se faire sans abandonner le reste des universitaires. Notons que le CNES organisera son conseil national après la réunion qui devra le regrouper avec Rachid Harraoubia. Et c'est à l'issue du conseil en question que le CNES rendra son rapport sur l'avancée des dossiers relatifs aux revendications des enseignants et présentera sa propre évaluation de la rentrée universitaire 2009/2010. |
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