Le coup d'envoi du Festival international de malouf a été donné vendredi
au niveau du Théâtre régional de Constantine (TRC), en présence d'un public
nombreux et des autorités locales. Tout de go, la manifestation a débuté par
une composition du répertoire consacrée dans la ville des ponts, de la célèbre
artiste constantinoise, Soraya Sbiri, qui n'a pas manqué d'enthousiasmer le
public par sa voix singulière et son hymne dédié à la ville de l'antique Cirta.
Tout de suite après, un petit intermède a été observé pour le déroulement de la
cérémonie d'ouverture, où le commissaire du festival, le représentant de la
ministre de la Culture et le wali de la ville ont insisté tour à tour sur
l'importance du retour de cette manifestation culturelle à sa ville natale, Constantine,
ainsi que celle du dialogue des cultures auquel elle va donner lieu. La musique
va ensuite très vite reprendre le dessus par la production sur scène de
l'orchestre régional de musique andalouse, qui enchantera le public par
plusieurs des morceaux de son répertoire. La deuxième partie de la soirée a
donné tout le loisir à l'émérite chanteuse du pays du Cèdre, la Libanaise Ghada
Shbeir, qui partagera sa passion pour le chant andalou en faisant vivre des
moments intenses aux amateurs constantinois du malouf. Ce n'est que tard dans
la nuit, que les lampions de la scène du TRC se sont éteints, et que les plus
accros de cette musique classique ont dû quitter les lieux malgré eux, mais
tous émerveillés par cette première soirée, qui en promet d'autres de même
facture, puisque le festival va durer jusqu'au 7 octobre, date de clôture, qui
sera marquée par la montée en scène des représentants authentiques de musique
malouf de la ville, l'orchestre pilote de Constantine, qui regroupe de célèbres
chanteurs et artistes, réputés comme étant des maîtres incontestés dans le
domaine. Et ce sera à l'ensemble Layali Etareb Eliby, constitué d'artistes de
talent de clore ces manifestations du Festival international du malouf, dans la
plus pure tradition des grands cheikhs libyens. Enfin, il est à rappeler que la
manifestation culturelle comprend également des conférences et des ateliers de
formation sur certains des instruments de musique et que des hommages seront
rendus à deux artistes qui ont brillé par leur talents et qualités humaines,
consacrant ainsi le slogan du festival «voix de femmes».