D'habitude, le mois de septembre et parfois
jusqu'à celui d'octobre, nous observons une rareté des pluies amenant les
fidèles jusqu'à prier pour en avoir. Mais cette année, dès les premiers jours
de septembre, le ciel s'est couvert et, par intermittence, des gouttes se sont
mises à tomber. Puis ce fut le véritable déluge pour certaines régions du sud,
de l'est et enfin, il y a de cela quelques jours, de l'ouest et Oran en a connu
une bonne partie. Pour le centre et jusqu'à avant-hier, les quelques pluies qui
sont tombées çà et là étaient fort rares. Mais ce lundi, en fin d'après-midi,
de fortes averses se sont abattues sur plusieurs régions de la wilaya de Blida,
inondant les rues, les cours des cités, plusieurs quartiers même en plein
centre de Blida où de nombreuses habitations ont subi la furie des eaux.
Pourtant, et si nous nous référons aux précipitations enregistrées ailleurs, en
Tunisie, en Europe ou dans d'autres pays, les quelques millimètres tombées aurait
dû ne constituer aucun danger, mais il en fut autrement chez nous. Pour
commencer, la pluie n'est tombée vraiment drue que pendant moins de dix
minutes, puis la quantité tombée n'était pas vraiment importante, mais à voir
les torrents qui dévalaient les rues, les avaloirs refouler des eaux boueuses,
des ruisseaux transformés en rivières tonitruantes, les flaques devenir
subitement de grandes mares profondes presqu'impossibles à traverser, on arrive
à se demander si les quantités d'eau tombées du ciel sont vraiment celles que
nous avons vues ! Mais, dès que tout rentre dans l'ordre plusieurs heures plus
tard, nous remarquons que tous les avaloirs sont bouchés quelque part où nous
ne pouvons pas le voir, les rues refaites, il y a quelque temps commencent déjà
à présenter de grandes ornières qui se remplissent d'eau, les cours des cités
pour lesquelles l'Etat a déboursé de grandes sommes d'argent devenir des
patinoires impraticables, les rues et ruelles qui n'ont aucun avaloir d'orage
être inondées, un grand point d'interrogation commence à planer sur nos têtes.
Pourquoi tout cela, alors que des sommes pharamineuses sont dépensées ? Jusqu'à
quand resterons-nous dans cet état quand dans d'autres états, même ceux du
tiers-monde, il faut que la pluie tombe vraiment pour qu'ils enregistrent
quelques cas d'inondations vite pris en charge ? Pourtant tout serait facile à
gérer si le laisser-aller et la fuite en avant n'étaient plus érigés en
politique de gestion dans nos administrations, que cela soit de la part des élus
ou des agents de l'administration.