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La 13e édition du Salon de l'automobile a ouvert ses portes hier au
Palais des expositions, Pins maritimes à Alger. Même si la première journée
était initialement destinée pour les professionnels, il n'en demeure pas moins
que le public s'est rendu au Palais des expositions pour voir les stands où
sont exposées toutes les marques commercialisées dans notre pays.
Plus d'une soixantaine d'exposants parmi lesquels figurent 38 concessionnaires, des compagnies d'assurances et des banques prennent part à ce salon qui intervient cette année dans des circonstances particulières, notamment du fait de la suppression du crédit véhicule qui a fait chuter les ventes de plus de 30%, selon le président de l'Association des concessionnaires de véhicules algériens (AC2A). La situation n'est pas catastrophique mais nécessite une «adaptation à la nouvelle donne», estimait hier le directeur général de DIAMAL, Pierre Labbay, comprendre par là les mesures prises dans la loi de finances complémentaire 2009. Dans une conférence de presse animée au stand de DIAMAL, M. Labbay, contrairement aux autres concessionnaires, a indiqué pour sa part que le groupe qu'il représente n'est pas tout à fait contre la décision de débarquer les véhicules dans les ports de Djedjen (Jijel) et de Mostaganem. Il estime que les véhicules importés peuvent être débarqués dès l'arrivée des bateaux alors qu'au niveau d'Alger, l'opération pouvait durer jusqu'à 10 jours. Le distributeur officiel des marques Chevrolet, Opel, Isuzu et DAF note cependant que les ventes ont chuté de plus de 22% à fin août 2009 en comparaison avec l'année précédente. D'après le conférencier, les raisons de la baisse des ventes (-20%) sont dues essentiellement à «une concurrence exacerbée sur les modèles d'entrée de gamme tels la Spark et l'AVEO», «l'interruption du crédit automobile», «une augmentation du prix de revient du fait du fléchissement du dinar et l'introduction de la taxe solidarité en août 2008» ainsi que «le dumping sur les prix pratiqués sur le marché afin de déstocker massivement en attendant de nouvelles productions déjà engagées sur la base du Lead Times de l'ordre de 5 mois». Pour sa part, le DG de Peugeot Algérie, Marc Bergereti, a infirmé hier toutes les rumeurs qui ont circulé ces derniers jours sur une substitution des banques par certains concessionnaires concernant le crédit auto. «Il n'y a pas de projet de substitution concernant les banques à Peugeot», a-t-il déclaré à l'occasion d'un point de presse animé au stand de la marque française. Le responsable de Peugeot, qui reconnaît une baisse des ventes durant le dernier trimestre, a assuré que le constructeur français respectait les décisions des autorités algériennes. «La constance de Peugeot en Algérie n'est plus à démontrer», a tenu à faire savoir pour sa part le directeur des relations internationales de Peugeot, M. David Riou. Il soulignera lors d'une brève intervention qu'il n'y a pas de «changement de stratégie» au sein du groupe Peugeot en Algérie malgré une baisse des ventes qu'il a qualifiée de «limitée». En fait, les concessionnaires, qui ont animé hier plusieurs conférences de presse, ont tous raccordé leur violon sur une même note. Ils ont tous soutenu que malgré des pertes en termes de vente et de chiffre d'affaires, ils vont tous s'adapter en adoptant des stratégies à même de faire face à la nouvelle situation. «C'est notre devoir de s'adapter à l'environnement actuel», a réitéré hier le représentant de Nissan Algérie qui animait pareillement une conférence de presse pour présenter des modèles exposés pour la première fois en Algérie à l'occasion de cette 13e édition du Salon de l'automobile. Il y a lieu de signaler que contrairement aux éditions précédentes, aucun officiel n'a pris part hier à l'ouverture de ce salon qui se déroulera jusqu'au 10 octobre prochain. Enfin notons que la Safex a mis à la disposition de la presse nationale et internationale des micros et l'accès à Internet, au niveau du centre de presse. |
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