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Biskra: Après les dattes, la pomme de terre

par H. L.

Commune à vocation phoenicicole, la localité de Lioua, partie intégrante de la daïra de Tolga, à la faveur de la richesse de sa nappe phréatique et d'espaces agricoles restés en garrigue, connaît un certain regain d'intérêt pour la culture de la pomme de terre, aliment de base de nombreux habitants. Après des essais forts concluants, les fellahs de cette localité semblent avoir trouvé un second créneau porteur après celui de la datte. Bénéficiant de conditions climatiques favorables, à l'abri de la manifestation du mildiou, maladie fongique qui se déclare en présence d'un fort taux d'hygrométrie, et bénéficiant d'une irrigation pratiquée généralement par aspersion à partir des eaux souterraines, la production pourrait être quantitative et qualitative à la fois.

  Les encouragements du ministère de l'Agriculture entrepris localement dans certaines wilayas, telles Guelma et notamment à El-Oued, où la chambre d'agriculture a réussi à intéresser des professionnels français de la filière pomme de terre et conclu des accords de partenariat avec la société «France Obtention», portant sur la plantation de 12 espèces de semences de pomme de terre d'origine française, la priorité donnée par l'Algérie à la production de la semence de base de la pomme de terre, afin de réduire la facture d'importations évaluée à 70 millions de dollars, sont des paramètres qui ont fait réfléchir techniciens et fellahs de cette contrée pour donner un coup de rein à la production de ce tubercule très prisé dans la région. Après Leghrous, pinacle de la plasticulture, Lioua deviendra-t-elle un jour le cocagne de la pomme de terre ?