Affectant certains mammifères (chiens, chats,
renards etc), la rage est une maladie virale épidémique, qui se transmet à
l'homme par morsure en général. Cette année, le 28 septembre est une date
retenue pour débattre des graves préjudices que cause la rage dans notre pays.
Les radios locales ont, depuis dimanche, animé des plateaux pour sensibiliser
la population contre les dangers encourus par cette maladie, qui suscite des
inquiétudes non des moindres eu égard à la lecture des statistiques détenues
par le ministère de la Santé publique et de la réforme hospitalière. Dans la
wilaya d'Aïn Témouchent, des journées portes ouvertes ont été organisées par
les BHC au niveau des daïras. Une attention particulière est donnée, cette
fois-ci, au dispositif de lutte mis en branle par les responsables habilités à
même de butter efficacement contre les chiens errants, principal vecteur de
transmission de rage par morsures. Durant ces trois dernières années, plus d'un
millier de morsures ont été recensées à l'échelle de la wilaya d'Aïn
Témouchent. Les gros lots ont été comptabilisés dans les daïras de Aïn El-Arbaâ
et Aïn Témouchent. Maladie à déclaration obligatoire, la rage peut être aussi
véhiculée par égratignure de chien ou sa salive quand il est enragé. Le
problème qui se pose pour les dispositifs de lutte contre la rage est que les
chiens capturés, même mis dans une sorte de fourrière, ne sont jamais réclamés
par leur propriétaire. Ce qui veut dire qu'il faut impérativement procéder à
leur abattage après un délai de 48 heures au plus. Le rapport présenté par le
BHC d'Aïn Témouchent lors de la journée d'information sur les maladies à
transmission hydrique, la fois passée, a révélé l'élimination de 60 chiens
errants uniquement au niveau du tissu urbain d'Aïn Témouchent. Le mode
opératoire est l'appât empoisonné. Cette manière d'agir a été largement
commentée mais considérée la moins dangereuse en termes de sécurité à
entreprendre pendant les opérations. Aujourd'hui, les gens en possession de
chiens domestiques doivent savoir qu'il faut systématiquement et périodiquement
faire vacciner les bêtes. Présentement, il est décevant d'entendre que le jeune
de Chentouf, dans la wilaya d'Aïn Témouchent, est mort de rage à l'issue d'une
morsure de chien errant. Il y a trois ans, des vaches et des ânes ont été
atteints de rage à l'issue de morsures de chiens dans la daïra de Aïn El-Arbaâ.
Aujourd'hui, pendant qu'on en parle de la problématique de cette maladie
virale, des chiens errants crasseux, maladifs et pleins de poux sur tout le
corps, continuent à déambuler dans nos villes.
Le
cas le plus frappant est celui de Aïn El-Arbaâ. Devant un pareil laxisme
affiché par ceux censés rehausser la crédibilité du service public qu'est-ce
qu'il reste encore à dire. Il est temps de repenser les missions et
prérogatives des BHC, et sans les doter de moyens adéquats et spécifiques,
c'est l'impossible qu'on leur demande de faire.