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Accusant un taux de chômage de près de 13
%, plus exactement 12,80 % selon les données officielles qui sont en notre
possession, le secteur de l'Emploi dans la wilaya de Médéa a plus que besoin
d'une redynamisation effective, un «véritable coup de fouet», pour redonner
espoir aux milliers de jeunes et moins jeunes aujourd'hui sans travail. Avec
une population totale de plus de 833.436 habitants, recensée au dernier RGPH de
2008 et communiquée par la direction locale de la Planification et de
l'Aménagement du territoire (DPAT), la wilaya de Médéa compte aujourd'hui une
population active, c'est-à-dire en âge de travailler, de plus de 204.26
personnes parmi lesquelles seules 178.102 sont effectivement occupées. Ce qui
nous donne ce taux de chômage de près de 13 % arrêté au 31 août 2009. Un
chiffre relativement inquiétant encore.
Des données qu'il nous a été permis de connaître à travers le dossier, clair et détaillé, qui nous a été remis par le directeur de l'Emploi de la wilaya de Médéa, M. Aïssa Laribi. Ainsi, concernant le bilan des activités de cette direction, l'on saura que du 1er janvier 2007 au 31 décembre 2008, c'est-à-dire en deux années, un total de 75.382 emplois ont été créés dont 21.346 permanents et 54.036 temporaires (surtout dans le bâtiment et les travaux publics), alors que du 1er janvier 2009 au 31 août dernier, sur un besoin total exprimé de 11.063 postes d'emploi dont 9.190 dans le secteur économique et 1.873 dans le secteur de l'administration publique, seuls 6.047 placements ont été effectués. Ce nombre se répartissant entre les bénéficiaires du contrat d'insertion des jeunes diplômés universitaires (CID), avec 2.234 primo-demandeurs d'emploi parmi lesquels, 30 seulement ont vu leurs contrats renouvelés, à ce jour, dans le cadre du contrat de travail aidé (CTA) et ce, à l'issue de la première année du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP), celui de l'insertion professionnelle (CIP) avec 1.178 recrutés dont 10 seulement ont été reconduits à leurs postes, au 31 août dernier, et enfin, le contrat pour les jeunes sans formation ni qualification (CFI) avec 2.635 placements effectués sur les chantiers de travaux divers et auprès de maîtres-artisans, et parmi lesquels un seul jeune a été reconduit, à ce jour. Et là, une précision d'une extrême importance s'impose : dans leur grande majorité, les contrats signés entre la direction de l'Emploi et les différents employeurs, dans le cadre de la première du DIAP, risquent de ne pas être renouvelés et nous n'en voulons pour preuve que les premiers cas qui ont été enregistrés à ce jour et dont nous ont fait part les principaux concernés. Ceci s'expliquant peut-être par l'obligation qui est faite à ces employeurs «recruteurs» d'apporter leur contribution financière, à celle de l'Etat à travers la direction de l'Emploi, dans le cadre de la deuxième phase du DAIP, à savoir le contrat de travail aidé (CTA) qui s'étale sur trois autres années pour les bénéficiaires du CID et du CIP et une seule année pour ceux du CFI. D'où, les grands risques d'un retour à la case départ, c'est-à-dire le chômage pour la grande majorité de ces 6.047 jeunes qui avaient été recrutés pour une année... non renouvelable, selon les termes contenus dans ce nouveau dispositif de l'emploi qui était entré en vigueur le 19 avril 2008 (décret n°08-126). Une reconduction de contrat qui est laissé à.... l'appréciation et au... bon vouloir de l'organisme recruteur et employeur. Une anomalie à laquelle les autorités supérieures concernées au plus haut point, le département ministériel de M.Tayeb Louh en l'occurrence, devraient trouver la solution la plus appropriée dans les meilleurs délais possibles. Pour ne pas retomber dans les mêmes erreurs vécues dans le cadre du système du «pré-emploi» dont avaient souffert des milliers de jeunes diplômés universitaires, techniciens supérieurs et autres. Pour l'information et à titre de rappel, les salaires des 6.047 jeunes recrutés (CID, CIP et CFI) durant la première année du DAIP ont été totalement pris en charge par l'Etat à travers la direction de l'Emploi de la wilaya de Médéa. Ceci en ce qui concerne le bilan des activités, de cette dernière direction, arrêté au 31 août 2009. D'un autre côté, et dans le domaine de la création d'activités, l'on saura que 380 emplois réels ont été créés, sous l'égide de la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC) - Agence de la wilaya de Médéa, pour un nombre total de 154 petites entreprises, ayant effectivement démarré leurs activités au 31 août 2009. Un chiffre qui reste bien loin des attentes espérées. Ceci sur un total de 2.190 dossiers de création d'activités, déposés auprès de la CNAC, parmi lesquels 1.524 ont reçu portant l'attestation d'éligibilité. Du côté de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (ANSEJ) - Antenne la wilaya de Médéa, il est fait état de 10.284 dossiers déposés au 31 août 2009, pour lesquels 7.535 attestations d'éligibilité ont été délivrées pour un total de 1.386 projets déjà financés. Les emplois directement créés, de façon effective, étant de l'ordre de 4.339. Le dernier volet, enfin, relatif à la création d'emplois, a trait au programme des 100 locaux, à usage commercial et professionnel, par commune. Ainsi, sur les 3.800 locaux inscrits au profit des 64 communes que compte la wilaya de Médéa, 2.541 ont été achevés parmi lesquels seuls... 414 ont été distribués au 31 août 2009, alors que 1.229 autres sont toujours en cours de réalisation tandis que les travaux des 30 locaux restants sont sur le point d'être lancés. Ces 414 locaux déjà distribués. Ainsi, donc le secteur de l'Emploi dans la wilaya de Médéa continue à faire face à des insuffisances encore importantes en matière de création d'emploi pour les jeunes et les moins jeunes. |
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