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Bensekrane: Une ville livrée à elle-même

par Khaled Boumediène

Dans la wilaya de Tlemcen et à trente kilomètre de la capitale des Zianides où l'infrastructure environnante est bien entretenue et fréquemment aménagée, au grand bonheur des riverains, la ville de Bensekrane, qui compte plus de 15.000 habitants et de nombreuses cités, connaît un destin autrement différent, au grand dam des citadins.

 En fait, des dizaines de rues se trouvent dans un état de délabrement complet: des rues en terre battue, défoncées, impraticables pendant les grandes pluies, causant divers tracas aux automobilistes et aux piétons. Plusieurs terrains vagues constituent un véritable dépotoir public. A hay Messaoud, hay Abdennour, hay Sidi Djelloul, hay Sidi Mohamed, etc. la situation est alarmante et seuls ceux qui habitent et fréquentent quotidiennement ces grands quartiers de Bensekrane le savent, car ils sont tous les jours confrontés au même décor. Des rues sans trottoirs, sans caniveaux, sans canalisations et sans bouches d'égouts sont couvertes de terre et de poussière qui, à chaque déluge, deviennent d'immenses bourbiers. Les comités de ces quartiers ont pris plusieurs initiatives pour sensibiliser les services de l'APC intéressés aux problèmes de la ville. En vain ! «Nous attendons depuis plusieurs années que l'on vienne tirer cette ville de sa longue ?léthargie' et remettre en bon état son infrastructure. Faut-il attendre indéfiniment que l'on daigne enfin effectuer les travaux urgents et nécessaires pour vivre au mieux dans cette ville ?», nous dira un président d'une association de quartier de Bensekrane. «Nous continuons à espérer...», ajoutera-t-il. Par ailleurs, le boulevard principal (RN 2) qui constitue la grande artère de Bensekrane est en mauvais état et c'est bien peu de le dire. L'état du bitume ne permet plus un «trafic piéton serein», les citoyens sont souvent obligés de «slalomer» entre les trous et les fissures. «Au lieu de nous sentir en sécurité en marchant sur le trottoir, on doit faire attention en permanence au risque de glisser dans un trou ou de se tordre la cheville et faire une chute terrible», déplorera un habitant du centre-ville. Les trottoirs sont pris d'assaut par les commerçants, l'occupation anarchique de la voie publique (chaussées et trottoirs) par les commerçants des fruits et légumes et autres ambulants engendre bien des méfaits. Et cela va de la dégradation de l'environnement aux risques de dérapage sécuritaire sans oublier la saleté et autres nuisances.