Après les habitants d'une partie de l'avenue Aouati Mostefa, dont les balcons et fenêtres donnent sur la station de bus du Bardo, située sur la rue Rahmani Achour, ce sont les résidents de cette dernière rue qui relancent la contestation contre les nuisances engendrées par ladite station, en adressant des lettres aux autorités de la wilaya et de la mairie et même de l'assemblée populaire de wilaya. Ces résidents de la rue nous ont fait savoir qu'ils sont «excédés par l'anarchie, le bruit et les violences causées par la station de bus, qu'ils savent provisoire, disent-ils, mais un provisoire qui dure et qu'ils commencent à ne plus supporter».

 Un riverain lance, indigné, «je loge au rez-de-chaussée, juste à l'endroit où sont garés les bus et j'ai une mère de 80 ans, que j'ai dû envoyer chez un parent à El-Khroub, à cause des émanations de gaz qui l'étouffent et qui lui ont déjà nécessité plusieurs évacuations urgentes vers l'hôpital». Un autre voisin exprime son désarroi: «Je ne sais pas ce qu'il faut faire mais je suis absolument dérouté. Quand vous avez plus d'une dizaine de bus garés l'un derrière l'autre, tous leurs moteurs vrombissant lâchant une fumée noire et infecte et ce, pour ne pas le remettre en marche à chaque avancée dans la chaîne et le «fatiguer», imaginez un peu la quantité de fumée et de gaz qui pénètre dans le logement si l'on ne fermait pas les fenêtres». Selon un autre riverain, «moi, je suis au boulot toute la journée et ne rentre qu'à 17h30-18h, mais aussi bien ma femme, mes enfants que mon père grabataire endurent le calvaire dès l'ouverture de la station, c'est-à-dire 6h du matin».

 La mairie de la ville, questionnée par le biais de sa cellule de communication, confirme la réponse donnée aux habitants de l'avenue Aouati Mostefa avec qui les élus se sont rencontrés sous la présidence de M. Tachour, vice-président de l'APC et chargé de la circulation et des transports: «Le problème du transfert de cette station sera étudié fin octobre, comme cela a été retenu lors de la rencontre APC, représentants des habitants de l'avenue Aouati Mostefa et un représentant de la police, tenue au siège de l'APC, le 07 septembre dernier».