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Education: Le Snapest et l'Unpef parlent d'une rentrée «ratée»

par Sofiane M.

Rien ne semble satisfaire les syndicats autonomes pour cette rentrée scolaire. Hier, l'Unpef et le Snapest ont dénoncé, dans un point de presse commun, les nouvelles dispositions «arbitraires» initiées par le ministère de l'Education.

Trois jours après la rentrée des classes, les syndicalistes estiment que l'année scolaire est «ratée». Les reproches retenus contre la tutelle ne manquent pas : calendrier des vacances «contrariant», surcharge des programmes pédagogiques, statuts particuliers qui ne répondent pas aux aspirations des travailleurs du secteur et retard «impardonnable» pour l'approbation du nouveau régime indemnitaire.

 Les syndicalistes contestent surtout la gestion «abusive» du secteur par la tutelle, évoquant le problème du tablier scolaire. «La décision prise à la hâte par le ministère de tutelle pour la généralisation des tabliers bleus et roses a été à l'origine d'un tohu-bohu dans les établissements scolaires». Sur leur lancée, les syndicalistes ont vivement regretté le recours de la tutelle au chantage sur la prime scolaire pour faire pression sur des parents d'élèves désemparés. Les syndicalistes annoncent une année scolaire catastrophique. «Ce sont les élèves qui seront les plus pénalisés par ces nouvelles mesures. Les classes d'examen vont souffrir cette année», présagent-ils. Ils accusent le premier responsable de la Fédération nationale des parents d'élèves de «connivence» avec la tutelle dans ce «crime contre les jeunes générations».

 Abordant les problèmes spécifiques à Oran, ils ont relevé, avec regret, le retard dans l'approbation du plan de gestion du personnel de l'Education, une situation devant aggraver le déficit en enseignants à Oran, en particulier dans la langue française. Autre écueil, la surcharge des classes dans de nombreux établissements scolaires. «Il y a des classes à Es-Sénia avec 50 élèves», lance cet enseignant.

 La gestion des oeuvres sociales a été également contestée par les deux syndicats qui ont réitéré leur demande de dépêcher des commissions ministérielles pour enquêter à Oran. Enfin, les syndicats ont promis de renouer avec la contestation dans les prochains mois pour appuyer leurs revendications. «La base est en ébullition. Le retour à la contestation est désormais une affaire de temps», conclut le coordinateur de wilaya du Snapest.