Les parents d'élèves habitant la localité de Kristel interpellent les
autorités locales pour leur assurer le ramassage scolaire. En l'absence
d'établissements des cycles moyen et secondaire, les collégiens et les lycéens
de cette agglomération en pleine extension urbaine doivent faire la navette
jusqu'à Gdyel, soit un parcours de 30 km aller-retour quotidiennement. Outre
les frais du transport, entre 30 et 50 dinars par jour, les élèves doivent
composer avec l'hypothétique transport assurant cette liaison côtière. Leur
nombre dépassant les trois cents, la commune n'a pu mettre qu'un seul minibus à
leur service, ce qui est évidemment trop insuffisant. Un vieux minibus qui
tombe souvent en panne en cours de route et parque des jours durant dans le
parking pour sa réparation. Face à ce calvaire qu'endurent ces enfants et leurs
parents, la municipalité se dit impuissante car n'ayant ni bus «de la
solidarité nationale»à mettre à disposition ni assez d'argent dans la caisse
pour louer un transporteur. L'APC assure néanmoins que le problème sera réglé
en rappelant les promesses de l'APW pour l'affectation de bus de la collecte
scolaire à son bourg, et ce, rappelle-t-on encore, en attendant la construction
d'un collège dans cette localité comme promis par le chef de l'exécutif de la
wilaya lors d'une de ses dernières visites. Or, la situation vécue par ces
élèves et, par ricochet leurs familles aussi, ne s'accommodent plus de délai.
Le transport pour rallier les établissements de l'éducation, c'est un droit que
réclament haut et fort les habitants de Kristel, qui, le moins que l'on puisse
dire, a raté sa rentrée scolaire, puisque, faute de transport, des dizaines
d'élèves n'ont pu rejoindre leurs classes, indique un membre d'une association
locale. Les deux petites écoles primaires du village étant saturées, certains
élèves, notamment les nouveaux, sont scolarisés dans les écoles des localités
voisines avec, là encore, l'insupportable problème du transport.