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La Banque extérieure d'Algérie (BEA) va récupérer les biens des personnes
condamnées dans l'affaire l'opposant à l'ex-Banque commerciale et industrielle
d'Algérie (BCIA). C'est ce qu'a déclaré le président-directeur général de la
BEA, Mohamed Loukal, en marge de la rencontre organisée mercredi soir à Oran au
profit d'opérateurs économiques clients de son établissement. «Plusieurs biens
appartenant à des personnes condamnées à dédommager la BEA dans le cadre de
l'affaire de l'ex-BCIA ont été recensés en vue de leur saisie conformément à la
décision de la justice prononcée en juin dernier par le tribunal criminel près
la Cour d'Oran», a indiqué Loukal à l'APS. Selon lui, «l'opération suit son
cours pour déterminer l'existence, en Algérie ou à l'étranger, d'autres biens
meubles et immeubles chez l'ensemble des personnes concernées», a-t-il précisé.
Pour rappel, le tribunal d'Oran avait statué, le 9 juin dernier, sur le volet
civil de cette affaire, incombant à chacun des 48 condamnés à dédommager la BEA
d'un préjudice de plus de 13 milliards DA, en plus d'un milliard DA en guise de
réparation du préjudice moral subi par la banque.
Concernant la rencontre avec les opérateurs économiques de l'Ouest du pays, qui a été consacrée à la vulgarisation des dispositions de la loi de finances complémentaire 2009, le PDG de la BEA a estimé que les nouvelles mesures constituent une «oeuvre de salubrité publique». «Ces nouvelles mesures mettent fin à certaines pratiques telles la surfacturation, l'importation de biens inutiles, les incidents de paiement et autres comportements fort nuisibles à l'image du pays», a-t-il déclaré lors de cette rencontre régionale où il a été surtout question du crédit documentaire (crédoc) pour le paiement des importations. La BEA a rassuré ses clients parmi les opérateurs économiques «sur le soutien adapté de la part de la Banque à leurs opérations de commerce extérieur et de leur présenter les solutions face à leurs préoccupations». «Le crédit documentaire a donné lieu à nombre d'interprétations et il est tout à fait logique que la banque intervienne auprès de ses partenaires pour les aider à surmonter les difficultés qu'ils éprouvent pour s'intégrer dans la nouvelle mécanique», a ajouté M. Loukal. Le premier responsable de la BEA a relevé que les principales préoccupations soulevées par la clientèle concernent principalement l'immobilisation de leur trésorerie. Il a suggéré de recourir à une autre facette du crédoc, qui permet le «paiement différé» et qui «apporte une des solutions aux préoccupations de trésorerie» qui inquiète les opérateurs. Mohamed Loukal a indiqué que, pour les entreprises bancables, la BEA a déjà pris des mesures pour l'importation de matières premières destinée à la transformation et à la création de valeur ajoutée. Parmi ces mesures, «un délai maximum de sept jours» a été fixé «pour l'ouverture de tout type de crédit documentaire» ainsi que «la révision du provisionnement qui peut ne pas être exigé à l'ouverture de la ligne de crédit». Evoquant les résultats financiers de l'exercice 2008, le premier responsable de la BEA a fait état d'un bénéfice net de 22,4 milliards de DA, soit une progression de 35,5% par rapport à l'exercice précédent. En même temps, les crédits mobilisés en faveur de la PME ont doublé durant les trois dernières années, passant ainsi à 221 milliards DA à la fin 2008. Les prévisions de crédits pour l'année en cours sont de l'ordre de 300 milliards DA. Ces performances ont amené la BEA à lancer le processus de création d'une «société de leasing» et d'une «société de capital investissement» pour l'appui des PME/PMI, ainsi que d'une bancassurance, dont les lancements sont prévus respectivement à la fin de l'année en cours, en janvier 2010 et au premier semestre 2010. |
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