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Les élèves du cycle primaire peuvent porter des tabliers de couleur bleu
foncé ou bleu clair pour les garçons et rose foncé ou rose clair pour les
filles lors de la rentrée scolaire.
Le ministère de l'Education nationale n'exige pas un bleu et un rose spécifique. C'est ce qu'a annoncé, jeudi, le ministre de l'Education nationale, M. Boubekeur Benbouzid, en marge de la rencontre organisée avec des responsables d'établissements scolaires privés en prévision de la rentrée scolaire. M. Benbouzid a indiqué que les élèves des cycles primaire et moyen doivent porter des tabliers de couleur bleue pour les garçons et rose pour les filles, ajoutant que «peu importe que les couleurs de ces tabliers soient foncées ou claires». Rappelant que la couleur blanche a été retenue pour les tabliers des élèves du cycle secondaire, le ministre a estimé que le port du tablier «consacre le principe d'égalité entre tous les enfants du peuple au sein des établissements scolaires». M. Benbouzid a reconnu cependant que la décision d'uniformiser les couleurs des tabliers des élèves «n'a pas été facile à prendre», indiquant que la commission chargée de cette question sortira avec les propositions nécessaires. «Le ministère restera ouvert à toute proposition à ce sujet», a-t-il assuré. Les déclarations du ministre de l'Education, qui interviennent à la veille de la rentrée scolaire, devraient soulager les parents d'élèves désorientés, depuis l'annonce par le ministère d'uniformiser les tabliers des élèves. N'ayant pas d'information précises sur la couleur exacte des tabliers, notamment le choix entre le clair et le foncé, plusieurs parents ont préféré temporiser et attendre le premier ou le deuxième jour de la rentrée, avant d'acheter les tabliers. Pour d'autres parents, qui ont déjà fait leur achats, ils craignaient que les tabliers de leurs enfants ne soient pas conformes aux couleurs exigées par le ministère et qu'ils soient contraints d'en acheter d'autres. Pour les milliers de familles nécessiteuses, cela constituerait une charge supplémentaire. D'autre part, lors de cette même rencontre, le ministre de l'Education nationale a fait part de la disponibilité de son secteur à aider les établissements éducatifs privés respectueux des lois de la République. Lors de son intervention, Benbouzid a déclaré que les établissements privés, qui fonctionnent dans ce cadre et qui se soucient d'abord et avant tout de l'intérêt de l'enfant en appliquant les programmes nationaux et en adoptant la langue arabe comme principe fondamental d'enseignement, «bénéficieront de toute l'aide et l'intérêt du ministère de tutelle». L'aide concernera essentiellement l'amélioration des niveaux pédagogiques et éducatifs de ces établissements ainsi que la formation des enseignants et l'application des programmes et l'utilisation de la langue arabe. Tout en rappelant que l'enseignement privé en Algérie est récent, M. Benbouzid a affirmé que son secteur ne demandera pas des comptes aux établissements privés à l'heure actuelle, car l'étape de leur évaluation viendra. «Appliquez les lois, le gouvernement vous aidera, ne m'obligez pas à faire usage de la loi», a déclaré le ministre. Le ministre a saisi l'occasion pour saluer certains établissements qui ont réussi dans le secteur privé et qui peuvent être cités en exemple. Ces écoles, a ajouté le ministre, «seront fortement soutenues par le ministère» car elles placent l'intérêt de l'élève au-dessus de toute considération contrairement à beaucoup d'établissements qui font de la profession de l'éducation et de l'enseignement «un fonds de commerce». Il a affirmé, à ce propos, qu'un grand nombre d'élèves du secteur privé rejoignent les écoles publiques sans justifications. A propos des résultats obtenus dans les différents examens, le ministre a indiqué que les résultats du baccalauréat sont proches de la norme nationale contrairement à ceux du BEM qui étaient faibles. Il a, de même, qualifié les résultats de la fin du cycle primaire de «très encourageants». Enfin, M. Benbouzid a souligné la «lourde» responsabilité des établissements privés dans la formation des générations montantes car l'Etat, a-t-il dit, «accorde un grand intérêt à cet aspect», voulant pour preuve les 7,5 milliards de dollars par an alloués au secteur de l'Education. Pour rappel, 23.190 élèves sont scolarisés dans tous les cycles de l'enseignement dans les établissements privés au nombre de 152 dans le pays dont 94 à Alger. |
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