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Chaque année,
l'Algérie enregistre entre 20 et 30 cas de rage. La rage est une maladie fatale
à 100%, et sa prévention reste le seul traitement efficace par une prise en
charge correcte et précoce des cas de morsures, dont le nombre avoisine les
40.000 cas annuellement.
En Algérie, aucune région n'est épargnée par la rage animale. A Oran, les animaux errants, notamment les chiens, font une moyenne de 3.500 cas de morsures et un cas de rage humaine chaque année. Dans ce cadre, une journée de sensibilisation sur la lutte contre la rage canine est prévue le 28 septembre à Oran. La proposition d'un projet de lutte contre les animaux errants, dont notamment les chiens, sera discutée lors de cette journée. La direction de la santé, initiatrice de ce projet, propose, en cas d'approbation, de choisir une commune parmi les 26 de la wilaya comme commune pilote où sera appliquée cette technique de lutte contre les chiens errants, comme première étape avant sa généralisation à d'autres communes. On apprend aussi que l'entreprise publique à caractère industriel et commercial (EPIC) «Oran propreté» avait proposé de s'impliquer dans la capture des chiens errants. De son côté, le wali a déclaré récemment qu'il faudra opter pour la capture, surtout que l'abattage d'un chien par balle coûte 1.500 dinars et représente un danger pour l'environnement, alors que la capture coûte entre 400 et 500 dinars. D'autre part, selon le service de la prévention de la direction de la santé et de la population de la wilaya d'Oran, 3.700 cas de morsures et un cas de rage humaine (un enfant âgé de 5 ans est décédé après avoir été mordu par un chien à Boutlélis) ont été enregistrés en 2008, soit une augmentation de 23% par rapport à 2007, où il avait été enregistré 3.001 cas de morsures et un décès. D'autre part, depuis 2000, pas moins de 25.954 cas de morsures (soit une moyenne annuelle de 2.883 cas) et 10 décès par la rage ont été enregistrés à Oran. Le pic a été atteint en 2005 avec trois décès. Plus de 50% des cas de morsures ont été recensés dans la ville d'Oran. Les chiens errants sont responsables de 70% des cas de morsures. Les mêmes statistiques font ressortir que les morsures étaient profondes dans 68% des cas. Les victimes sont âgées de moins de 19 ans dans 39% des cas. Les spécialistes affirment que la responsabilité est partagée entre les services communaux, qui ne sont pas très efficaces en matière de ramassage des chiens errants, et les citoyens qui ne respectent pas les heures du passage des camions de collecte des ordures, chose qui crée des dépotoirs à longueur de journée, représentant un lieu propice pour les animaux errants. «Il faut changer de comportement si on veut que le nombre de chiens errants et le nombre de cas de morsures diminuent», affirme un épidémiologiste. «Il faut vacciner tous les animaux domestiques et respecter les heures de collectes des ordures», explique-t-il. |
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