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Outre leurs représentants syndicaux au
niveau de la wilaya de Sidi Bel-Abbès, des dizaines de retraités ont tenu à
s'adresser au journal pour exprimer leur double indignation, d'abord
principalement sur la dernière sortie du ministre du Travail et de l'Emploi
concernant la «revalorisation de 5% des pensions de retraite». Le
mécontentement était sur les langues qui se disent sidérées, indignées,
atteintes à leur dignité après de longues années de bons et loyaux services
dans tous les secteurs de la vie active. Voilà le ministre de tutelle décider
d'une «insignifiante revalorisation» de 5%, indiquent nos sources. Il a été
fait part, indiquent-elles, qu'au départ le conseil d'administration de la CNR
avait proposé, dans un souci d'équité, deux taux, un premier de 7% pour les
travailleurs partis en retraite après 1996, ayant bénéficié d'un réajustement
sur l'indice des salaires et par conséquent perçu des rappels. Alors que la
seconde proposition s'élevait à 12% pour ceux mis à la retraite avant 1996,
dont les pensions n'ont pas fait l'objet d'un alignement sur l'indice des
salaires.
De même, indiquent nos sources, que le ministère de tutelle et la CNR avaient approuvé l'affectation pour l'exercice 2009 d'une enveloppe de 10 milliards de dinars pour les revalorisations et la majoration pour conjoint à charge d'une somme de 250 dinars. Cette décision a été prise, précisent nos sources, d'un commun accord entre les deux parties mais n'a pas été respectée. D'où la colère, le dépit des retraités au niveau national et à Sidi Bel-Abbès avec plus de 51.000 dont plus de 45.000 concernés n'y échappent pas, d'où ces interrogations sur cette volte-face et la formulation d'une pressante demande ayant trait à la révision de cette dernière sortie du ministre de tutelle avec le taux insignifiant de ladite revalorisation des pensions de retraite, relève-t-on sur le terrain, là où l'on est à la rencontre des anciens bâtisseurs du développement national et local en particulier. Il faut dire qu'en général ces ex-travailleurs d'hier sont à l'écoute des réactions sectorielles après avoir réagi ici et là, à Telagh, Benbadis, Sfisef et Sidi Bel-Abbès-ville où ils sont majoritaires, eux qui ont régulièrement fait preuve de solidarité professionnelle agissante, vu que quand ils étaient en fonction en tant que travailleurs, ils ont versé leurs cotisations pour alimenter d'une part la sécurité sociale et la retraite en général. Cette solidarité entre les générations est une réalité chiffrée même si l'actuel système des retraites a été fragilisé par un certain nombre de mesures gouvernementales telle l'ordonnance 97-13 qui a permis à d'autres travailleurs de prendre la retraite avec uniquement 32 ans de cotisations quel que soit leur âge et aussi l'on a vu l'institution de la retraite proportionnée. Et lesdites mesures n'avaient pas prévu les inconséquences financières sur les structures internes... C'est donc des décisions politiques qui sont derrière les difficultés qu'ont ressenties les structures sociales internes. Ainsi aujourd'hui, soutiennent nos sources, avec l'embellie financière, une décision politique est attendue, ce ne sera que justice rendue à ces milliers de retraités qui vivent chaque mois le calvaire des longues chaînes d'attente devant les guichets des PTT, au gré du hasard, à plusieurs reprises cette catégorie sociale, très fragilisée par le poids de l'âge et de la santé, s'étonna de l'absence de liquidités... et est appelée à rebrousser chemin avec tout ce que cela suppose comme désagréments et irritation. C'est ce que nous avons qualifié plus haut de double indignation, «légitime» car nous avons été plus d'une fois témoins oculaires de pareilles scènes qui n'honorent pas le service public malgré les assurances sans cesse formulées par le pouvoir central qui est loin des réalités endurées sur le terrain. Un simple détour à Sidi Bel-Abbès-ville éclairera les lanternes. |
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