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750 logements évolutifs Salah Derradji: Bras de fer autour d'une question d'eau

par Rahmani Aziz

Il n'est pas question de payer le moindre centime pour un produit que nous n'avons jamais ou très rarement consommé. Concernant les redevances d'eau, les 750 représentants des familles de la cité évolutive de Salah Derradji, dans la commune d'El-Khroub, «ne veulent pas entendre parler des factures qui arrivent tous les trois mois et qui repartent sans jamais être honorées».

 A vrai dire, le litige a éclaté voilà plus de cinq ans lorsque des factures plus que «salées» ont commencé à pleuvoir sur les foyers. «Ces factures au forfait, nous confient certains pères de familles, nous les aurions honorées sauf que l'eau dans les années 2004, 2005 et 2006 n'arrivait que tous les deux ou trois mois dans les foyers et que l'ex-ADE voulait toucher quand même le montant d'une marchandise qu'elle ne nous a jamais livrée !» Tout au long de ces années, racontent des habitants, «c'était un véritable calvaire».

 Du côté de la SEACO, rien ne semble entrevoir une accalmie ou quelques lueurs d'espoir quant au règlement d'une situation qui persiste et qui n'a que trop duré, tant que ces «citoyens persistent à faire la sourde oreille». A ce sujet, M. Bougheda Tarek, chef de zone à la SEACO, nous apprend qu'il a bien reçu, voilà près de trois ans, une délégation de cette cité évolutive de Salah Derradji et qu'entre les deux parties un accord a été conclu pour effacer toutes les anciennes créances et repartir à zéro.

 Entre-temps et pour mettre fin au forfait tant décrié, des compteurs ont été placés au niveau de tous les foyers mais même avec l'apport de cet outil de mesure, plus de 500 sur les 750 abonnées continuent de ne pas honorer leur facture qui, selon le responsable de la SEACO, dépasserait aujourd'hui les deux milliards de centimes. A présent que l'eau est distribuée correctement et que les compteurs sont fonctionnels, la logique, précise M. Bougheda, voudrait que le litige soit réglé d'autant plus que nous avons promis à tous les abonnés un échéancier et toutes les facilités de paiement qui les arrangent le plus. La balle est dans le camp des citoyens en mal de paiement. Et pour ne pas en arriver à la justice, nous sommes ouverts à toutes les propositions susceptibles de débloquer une situation qui n'a que trop duré, ponctue notre interlocuteur.