Jadis, un grand jardin potager où proliférait
le navet amer qui tirait sa référence de la localité (left el ouchbiya), Ouchba
a perdu son attrait qui faisait d'elle un coin paradisiaque. En effet, il n'est
plus question, aujourd'hui, que de carrières et de plateformes pour la
fabrication de parpaings.
Les
jardins potagers et autres forêts sont en train de disparaître au grand dam des
habitants, laissant place à un paysage lunaire. De gros camions remplis de
gravats et de parpaings, traînant des nuages de poussières incommodant les
habitants, traversent le hameau, de jour comme de nuit. Le déchiffrement de
cette région se fait à une allure incroyable. Les cancasseurs s'engouffrent de
plus en plus dans les flancs des montagnes recouvertes de plants de pin d'Alep,
phagocytant les maquis de garrigues et les bosquets. C'est à se demander à quoi
sert un reboisement ! Plusieurs lettres dénonçant ce phénomène de destruction
de la nature ont atterri au siège de l'Association de la protection de
l'environnement de la wilaya de Tlemcen. Mais rien n'a été fait pour contrôler
cette avancée inexorable de la dévastation de cet environnement vital pour la
région. D'aucuns cherchent à avoir si les services concernés délivrent des
autorisations pour l'exploitation de ces terrains sur des bases scientifiques ou
lunatiques.