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La session spéciale de l'Union africaine UA, consacrée aux conflits dans
le continent, s'est achevée lundi soir à Tripoli par l'adoption de la
déclaration de Tripoli et d'un plan d'action, pour trouver des solutions
urgentes aux crises et conflits en Afrique.
Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA ont réaffirmé leur volonté à «mobiliser tous les moyens et ressource humaines nécessaires et à saisir toutes les opportunités pour promouvoir et faire progresser l'agenda de prévention des conflits, de rétablissement et de maintien de la paix, ainsi que la reconstruction post-conflit». A cette fin, les Etats africains se sont engagés, dans cette déclaration à «accélérer la mise en place intégrale de l'architecture continentale de paix et de sécurité, en affinant, tant que besoin, les dispositions existantes pour faciliter leur mise en oeuvre». Ils ont également réitéré leur détermination à redoubler d'efforts pour s'attaquer, de manière globale et systématique, aux causes profondes des conflits, y compris à travers la mise en oeuvre des instruments existants dans les domaines des droits de l'Homme, de l'Etat de droit, de la démocratie, de la bonne gouvernance, du contrôle des armes, ainsi que du bon voisinage. Ils demandent, en outre, au président de la Commission de l'UA de prendre toutes les mesures nécessaires pour «renforcer les capacités de la Commission à mieux relever les défis de la paix, de la sécurité et de la stabilité sur le continent». Par ailleurs, les chefs d'Etat et de gouvernement africains expriment leur «préoccupation» face à la résurgence des changements anticonstitutionnels de gouvernement, ce qui constitue, a-t-on souligné, «un sérieux revers» dans le processus de démocratisation. Ils ont également dénoncé la tendance émergente de conflits et de violence liés aux élections, les menaces posées par le terrorisme, le trafic de stupéfiants, la criminalité transnationale organisée et la piraterie, ainsi que la persistance des conflits et des différends frontaliers. Pour cela, ils ont réaffirmé leur engagement à faire tarir les sources de financement du terrorisme, notamment celles qui proviennent du versement de rançons dans le cadre des prises d'otages et ce, conformément à la décision prise lors du dernier sommet de l'UA à Syrte, en Libye. Le plan d'action appelle notamment les pays membres ayant promis des contributions en troupes à la force africaine de paix en Somalie (Amisom) à honorer «rapidement» leurs promesses et «fournir le soutien nécessaire à l'Amisom et au gouvernement somalien de transition (TFG), y compris en ressources financières, en effectifs, équipements et formation». Le sommet a appelé par ailleurs à un congrès international pour discuter d'une résolution internationale au sujet de la piraterie en Somalie. En ce qui concerne le Darfour, les chefs d'Etat ont souligné la nécessité de garantir «une avancée rapide dans les efforts visant à réaliser la paix, la sécurité, la justice et la conciliation au Darfour». L'Union africaine a en outre affirmé son appui aux efforts en cours des Nations unies pour surmonter l'impasse actuelle dans laquelle se trouve le conflit du Sahara occidental. Les chefs d'Etat ont réaffirmé également leur appui aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l'ONU qui appellent à des négociations directes entre les deux parties (le Front Polisario et le Maroc) sans conditions préalables, en vue de parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable devant permettre l'autodétermination du peuple sahraoui conformément aux principes de la charte des Nations unies. Dans son rapport présenté devant cette session spéciale, le président de la Commission de l'UA, M. Jean Ping, a indiqué que le conflit du Sahara occidental est «toujours dans l'impasse», en raison, a-t-il expliqué, de la «polarisation des positions des parties et, plus récemment, du fait de l'insistance du Maroc que sa proposition d'autonomie est la seule base de négociations dans les pourparlers avec le Polisario, bien que le Conseil de sécurité de l'ONU ait pris note des propositions respectives des deux parties, telles que soumises en avril 2007». Les travaux de la session spéciale de la Conférence de l'Union africaine (UA) ont débuté lundi à Tripoli, avec la participation de plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine, dont le président Bouteflika. Cette session avait pour objet de discuter du règlement des conflits en Afrique, à l'initiative du guide de la révolution libyenne, Mouamar El Gueddafi, également président en exercice de l'UA. |
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