Placé au centre de rétention du Mesnil-Amelot depuis le 27 juillet
dernier, l'Algérien de 40 ans, se trouvant en France en situation irrégulière
depuis 2002 et qui s'était opposé lundi à son expulsion vers son pays d'origine
en avalant une fiche d'antenne de télévision, a été libéré hier. Le sans-papier
avait été présenté devant le juge de la liberté et de la détention (JLD). Selon
la gendarmerie française, le sans-papier est invité à quitter le territoire
français et que s'il est de nouveau contrôlé, c'est l'éloignement direct sans
passer par le centre de rétention administrative (CRA). La même source a
également rappelé que « le concerné par cette mesure ne pouvait plus être
maintenu en rétention alors que la période réglementaire était arrivée à terme
». L'homme en question, qui devait embarquer lundi dernier sur un vol à
destination d'Alger dans le cadre d'une procédure de reconduite à la frontière,
avait trouvé l'« astuce » pour reporter son départ en avalant une fiche
d'antenne de télévision, ce qui lui a valu une hospitalisation pour subir
plusieurs examens. Interrogé sur son geste, l'homme avait affirmé au moment de
son admission à l'hôpital qu'il avait refusé d'embarquer sans avoir perçu au
préalable ses salaires en assurant avoir travaillé au noir, avant son
interpellation, comme plombier chauffagiste pour plusieurs employeurs, dont des
grands groupes du bâtiment. Une association d'aide aux étrangers « Cimade » qui
avait suivi l'affaire avait rassuré à l'issue de l'hospitalisation que la
situation du jeune sans-papier « n'est pas d'une gravité extrême, et c'est plus
par principe de précaution qu'on l'a gardé en observation pour passer des
radios». La même source avait indiqué que «c'est relativement fréquent car les
gens refusent toujours d'embarquer».