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Regroupement à la place du 1er Mai

par Salah-Eddine K.

Quelques dizaines de femmes du Collectif des familles de disparus en Algérie (CFDA) et l'association SOS-Disparus sont venus, tôt hier, à la place du 1er Mai pour marquer la Journée internationale des disparus. «Cela fait 26 ans que les familles des disparus célèbrent la date du 30 août à travers le monde entier », indiquent le CFDA et SOS-Disparus. Ces deux organisations appellent les autorités algériennes à ratifier la convention internationale contre les disparitions forcées.

 Outre cet appel, la soixantaine de manifestants ont scandé des slogans réclamant «vérité et justice» sur leurs proches disparus. «C'est une journée symbolique pour dire que nous existons et rien ne pourra nous faire oublier nos enfants disparus», a affirmé un membre de SOS-Disparus, présent sur les lieux. Devant le regard impassible des agents de l'ordre, les manifestants ont arboré des pancartes avec des mots d'ordre hostiles à la gestion de ce dossier, exhibant aussi des photos de leurs proches.

 La revendication des familles des disparus, «non négociable», consiste, selon Hassan Ferhati de SOS-Disparus et de la présidente de CFDA Mme Yous, à «nous dire où sont nos enfants. Montrez-les nous, où sont-ils ? Pourvu qu'on sache s'ils sont morts ou vivants pour faire notre deuil».

 Dans leur communiqué, les deux associations «exhortent les autorités algériennes à repenser le dossier des disparus en faisant la lumière sur le sort de toutes les personnes disparues en Algérie». «La vérité doit passer avant la réconciliation et c'est seulement à cette condition que nous nous tairons», ont-ils conclu.