Malgré les
efforts de l'Etat, les différents programmes d'habitat et les dernières
opérations de relogement, la problématique du vieux bâti se pose toujours. Les
demandes de relogement et les cris de détresse des familles fusent de partout.
Des centaines, pour ne pas dire des milliers de familles vivent dans des
habitations où le spectre des dangers et des effondrements plane. C'est le cas
des habitants de l'immeuble (Haouch) sis au 5 rue Dergham Adda au secteur
urbain Sidi El-Bachir (ex-Plateau). Elles sont onze familles qui occupent cette
habitation menaçant ruine depuis plusieurs années.
Ces familles vivent en danger permanent dans
une habitation où les mures sont lézardés et les plafonds menacent de
s'effondrer à tout instant. Le dernier PV de constatation établi par la
protection civile remonte au mois de juillet dernier, suite à un effondrement
partiel. «Notre vie et celle de nos enfants est en danger, la nuit on ne ferme
pas les yeux», dira une locataire. Et d'ajouter que «la commission du
recensement du vieux bâti est passée en janvier dernier et, depuis, rien n'a
été fait pour nous». Il faut dire que des milliers d'habitations dans les
quartiers populaires El-Hamri, Derb, Bel Air, Sidi El-Houari, entre autres,
sont inhabitables dans des conditions normales pour les énormes risques d'effondrement
qu'elles représentent sur les occupants. Une virée à travers les ruelles de ces
quartiers renseigne sur l'état de dégradation avancé des constructions et rares
sont celles qui présentent un visage reluisant.