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Le nouveau calendrier des vacances pour l'année scolaire 2009-2010,
élaboré par le ministère de l'Education, ne semble pas emballer les syndicats
de l'Education. Des réticences et des réserves sont les premières impressions
du partenaire social quant aux nouveautés prévues à la prochaine rentrée
scolaire fixée au 13 septembre. Les 40 jours de vacances, sans compter les
vacances d'été et les 35 semaines de cours avec un prolongement de l'année
jusqu'au 4 juillet, posent une problématique pour le SNAPEST et l'UNPEF, celle
de la faisabilité, sur le plan technique, des nouvelles dispositions prévues.
Le nouveau calendrier de vacances, élaboré conformément à l'arrêté du 25 août
2009, stipule en effet dans son article 1, que la rentrée scolaire pour l'année
2009-2010, à travers l'ensemble du pays, est fixée au mardi 1er septembre 2009
pour les fonctionnaires de l'administration et dimanche 6 septembre pour les
personnels enseignants. Le début de l'année scolaire pour les élèves sera le 13
septembre 2009. L'article 2 définit les vacances scolaires 2009-2010 pour
l'ensemble des établissements scolaires du pays, comme suit : vacances
d'automne : du jeudi 29 octobre 2009 au soir à mardi matin 03 novembre 2009.
1ères vacances d'hiver : du jeudi 17 décembre 2009 au soir à dimanche matin 03
janvier 2010. 2ème vacances d'hiver : du jeudi 11 février 2010 au soir à mardi
matin 16 février 2010. 1ères vacances de printemps : du jeudi 18 mars 2010 au
soir à dimanche matin 04 avril 2010. 2èmes vacances de printemps : du jeudi 29
avril 2010 au soir à mardi matin 04 mai 2010. Les vacances d'été débuteront
dimanche 04 juillet 2010 au soir pour les enseignants, celles des personnels
administratifs prendront effet deux semaines plus tard, l'administration devant
finaliser les opérations de fin d'année.
Quant à l'article 3 du même arrêté, il fait obligation aux enseignants et à l'ensemble des personnels du secteur de l'Education nationale de prendre part, durant les vacances scolaires, à l'encadrement des concours officiels et la correction de ces derniers ainsi qu'aux opérations de formation programmées en tant qu'encadreurs ou bénéficiaires. Le calendrier ainsi fait relève d'une expérience dont les résultats ne sont pas garantis, estime le représentant du SNAPEST. «Le syndicat n'a pas été consulté pour les nouvelles dispositions prises. Nous avons été mis devant le fait accompli et tout ce que nous pouvons faire maintenant c'est voir l'impact de ces changements sur le terrain», a souligné le même interlocuteur. A propos du calendrier des vacances, le représentant du SNAPEST a émis quelques réserves sur les vacances du 2ème trimestre «qui est une période courte de l'année scolaire et l'instauration des vacances de 15 jours puis d'autres d'une semaine va perturber la poursuite du programme pour les enseignants pour la simple raison que cette période doit être consacrée à la finalisation des programmes et la révisions des cours. Sur les 35 semaines fixées pour l'année scolaire, le même interlocuteur explique la difficulté d'appliquer ce plan techniquement sur le terrain. De son point de vue basé sur ses 25 ans d'expérience dans le domaine de l'enseignement, il souligne que «finir les cours au mois de juin serait impossible vu que rien que pour la préparation des compositions, cela nous demande trois mois. D'après les nouvelles dispositions, le programme doit être achevé le 31 mai. Sur le plan technique, la faisabilité de toutes ces nouveautés s'avère difficile». Pour sa part, le représentant de l'UNPEF qualifie toutes les nouveautés décidées pour cette nouvelle rentrée scolaire de «catastrophe». «Le nouveau calendrier des vacances ne nous a pas été communiqué encore, nous avons eu vent des changements prévus. Nous attendons de l'avoir pour l'étudier et donner notre avis en tant que syndicat», déclare le représentant de l'UNPEF. Pour ce syndicat, «le secteur de l'Education est devenu un laboratoire d'expériences faites sans se soucier de l'impact des résultats sur les élèves. Le représentant de l'UNPEF lance dans ce sens que tout doit se faire sur la base des études que ce soit pour les programmes, le volume horaire et les vacances. Mais rien n'a été fait, nous sommes septiques sur la prochaine rentrée scolaire». Avant de se prononcer sur toutes ses questions, l'UNPEF compte réunir son bureau national puis le conseil et les assemblées générale pour décider de l'action à entreprendre. |
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