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Le président de la République a insisté sur une meilleure rentabilisation
des stations de traitement des eaux usées, même s'il faut opter pour leur
concession.
Le chef de l'Etat, qui vient de reprendre les auditions annuelles sur les activités des différents départements ministériels, a rappelé dimanche aux responsables du secteur des ressources en eau qu'il attend une réutilisation effective des eaux épurées fournies par les stations de traitement des eaux usées, notamment pour l'agriculture, précisant que le gouvernement doit mettre en place tous les modes de gestion de ces infrastructures, y compris la concession, pour les rentabiliser davantage. A cet égard, il a ordonné le développement de la formation et du recyclage des cadres et des compétences du secteur pour améliorer les capacités d'encadrement et de maîtrise d'ouvrage ainsi que de management des projets hydrauliques et d'exploitation des ouvrages et réseaux. «A ce stade, j'attends une meilleure maîtrise des coûts et une qualification plus grande en matière de gestion des réseaux dans les villes. Cependant, cela doit également s'accompagner d'un effort intense de formation de capacités et compétences nationales, que ce soit au niveau des universités ou par la création de grandes écoles spécialisées, car le développement du secteur représente près de 10 milliards de dollars investis par l'Etat durant les cinq dernières années seulement», a précisé le chef de l'Etat. Par ailleurs, le chef de l'Etat a insisté sur la nécessité d'encourager la rationalisation de l'utilisation des ressources en eau. En ce sens, il a indiqué qu'il attend la promotion d'une véritable économie de l'eau dans le pays, en valorisant cette ressource, en rationalisant son usage et en mobilisant l'autorité pour que chaque consommateur s'acquitte de ses redevances. Au cours de cette première audition, les responsables du secteur des ressources en eau ont présenté l'état d'exécution du programme 2005-2009 ainsi que les grandes lignes du programme quinquennal 2010-2014. S'agissant des résultats du programme quinquennal 2005 à 2009, les responsables auditionnés ont signalé que le secteur de l'hydraulique a enregistré la mise en service de nombreuses et importantes réalisations et infrastructures, notamment: la mise en eau de neuf nouveaux barrages, portant ainsi le parc national des barrages à 71 unités, d'une capacité totale de 7,1 milliards de mètres cubes, la réception de 8 grands systèmes de transferts, dont les plus importants sont les complexes hydriques de Béni Haroun, Taksebt et Mostaganem-Arzew-Oran, la livraison, avant la fin de cette année, d'un total d'usines de dessalement d'eau de mer, respectivement à Arzew, Alger, Béni Saf, Skikda et Souk Tléta, la construction de 27 stations d'épuration des eaux usées, la réalisation et l'équipement de 9 grands périmètres d'irrigation, etc. En outre, et s'agissant de l'avancement des grands projets hydrauliques, il a été enregistré ce qui suit: le grand projet d'alimentation en eau potable de Tamanrasset à partir de la nappe de In Salah qui sera réceptionné durant le dernier trimestre 2010, le projet de transfert d'eau vers les hautes plaines de Sétif avec la réalisation de trois barrages a connu le lancement de ses travaux, etc. Pour ce qui est du programme de développement du secteur des ressources en eau pendant le quinquennat 2010-2014, il est prévu entre autres, la réalisation de six grands projets de transferts et de 14 adductions majeures, la réhabilitation des réseaux d'alimentation en eau potable de 32 villes ainsi que la réhabilitation des réseaux d'assainissement de 24 villes, la réalisation de 64 nouvelles stations d'épuration des eaux usées pour atteindre une capacité totale de traitement de 740 millions de mètres cubes par an. |
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