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Khenchela: Les prix en folie

par A. Salmia

Avec le mois du Ramadhan qui a débuté samedi, les prix de certains produits alimentaires notamment ont encore enregistré de sensibles augmentations.

Une visite au niveau des différents marchés de la ville, nous a permis de constater que les produits étaient disponibles mais à quel prix ! Ce n'est là que la première journée de ce mois sacré... Les consommateurs, ne sachant plus à qui s'adresser, souhaitent au moins des opérations de contrôle des prix, des sanctions, des fermetures administratives, en un mot sévir contre les mauvais commerçants. Beaucoup de pères de famille ne savent plus où mettre la tête.

 Il n'est pas étonnant de dire et de le répéter que les opérations de vente des produits alimentaires, principalement les fruits, légumes et viandes, sont entre les mains de spéculateurs et de commerçants illicites dans la forme et dans le fond, sans foi ni loi.

 Le plus frappant dans cette histoire est que les spéculateurs ne lâchent rien puisque même le persil n'a pas échappé à la règle de leurs sales profits: 20 dinars ou plus pour quelques petites branches insignifiantes, tels sont les prix décidés par ces spéculateurs, véritables vampires, qui veulent à tout prix s'enrichir. Aucune pudeur, aucune honte ni respect pour les autres, seul l'argent compte pour ces malhonnêtes gens qui semblent cependant bien organisés pour s'enrichir de jour en jour, se frottant les mains dès l'approche de chaque Ramadhan.

 Les ménagères, les pères de familles ont du mal à remplir leur panier, eu égard aux prix pratiqués. Des prix décidés par le diktat des spéculateurs qui les fixent comme ils veulent. Ainsi la viande est passée à 700 dinars le kilo, le poulet à 360 le kg, les oeufs à 360 DA le plateau, les tomates à 100 DA, la salade à 80 DA, la pomme de terre à 40 DA, etc. Si l'on ajoute l'huile, la tomate, les ingrédients et autres, à combien revient le plat de la chorba ?

 «On parle du renforcement de contrôle par des brigades spéciales, lutter contre la pratique illicite, réprimer la fraude, veiller aux conditions d'hygiène, procéder à des fermetures administratives, etc, mais la situation, au lieu de s'améliorer, empire. Les profiteurs sont bien là, ils décident et ce sont leurs prix qui sont évidemment appliqués», nous disent des citoyens qui ne savent plus à quel saint se vouer. Heureusement que du côté de la solidarité, il y a quand même des actions initiées par les autorités locales et des bienfaiteurs qui s'y mettent à chaque occasion comme celle de ce mois de Ramadhan et c'est tant mieux, nous diront les familles sans ressources ou au revenu faible. Ainsi nous apprenons de bonne source que plus de 2.400 familles nécessiteuses bénéficieront du couffin du Ramadhan au niveau du chef-lieu de wilaya. Une somme de 800 millions de centimes a été débloquée par les autorités locales pour l'ouverture de trois restaurants «Rahma» où des repas chauds seront servis aux nécessiteux et aux passagers afin de rompre le jeûne.