Les Mostaganémois ont été confrontés, comme
à l'accoutumée, à une amère réalité en ce début de Ramadan, celle de l'envolée
vertigineuse des prix des produits de première nécessité, notamment les fruits
et légumes, très prisés en ce mois de carême. La carotte, vendue il y a une
semaine à 35 DA le kilo, a pris des ailes jusqu'à atteindre, hier au marché de
Aïn Sefra, les 65 DA le kilo. Le navet n'est pas en reste, les marchands le
proposent au prix fou de 90 DA. La tomate varie entre 60 et 70 DA suivant la
variété. La salade verte, vendue la semaine passé à 40 DA le kilo, a grimpé
pour atteindre en ce début du mois sacré les 90 DA. Toutefois, la pomme de
terre et l'oignon restent à la portée des petits ménages et sont proposés
respectivement à 45 DA et 35 DA le kilo au niveau du marché de Aïn Sefra. Par
ailleurs, les prix des viandes ont pris également l'ascenseur jusqu'à atteindre
des prix jamais atteints, selon un père de famille rencontré au niveau du
marché couvert du centre-ville. Avec une retraite de 20.000 DA, je ne peux pas
me permettre de l'agneau à 800 DA le kilo et le poulet à 350 DA. Plusieurs
familles vont se passer cette année de ce produit devenu du luxe. Pareil à la
poissonnerie, seule la sardine affiche des prix cléments entre 60 DA et 90 DA
le kilo. Le rouget est proposé à 900 DA le kilo, voire 1.000 DA. Le pageot,
vendu il y a quelques jours à 450 DA le kilo, a atteint les 700 DA en ce
deuxième jour de carême.
Les
pères de famille, confrontés cette année au mois de Ramadan, à la rencontrée
scolaire et l'Aïd El-Fitr, espèrent un rapide fléchissement des prix pour les
prochains jours.