Plus de 4.000
policiers seront mobilisés dans la ville d'Oran durant le mois de Ramadhan.
C'est ce que prévoit le dispositif mis au point par la Sûreté de la wilaya
d'Oran visant à renforcer la sécurité urbaine pendant le mois sacré. A quelques
jours du mois du jeûne, la police d'Oran est à pied d'oeuvre pour mettre en
branle son plan spécial Ramadhan, mois qui, paradoxalement, connaît une
recrudescence de la violence et la criminalité urbaines. Tout le
territoire de la ville a fait l'objet d'un quadrillage extraordinaire, qui
répond à la conjoncture, marquée par d'intenses flux humains, notamment au
niveau des marchés, des grandes artères, des stations de transport et des
places publiques, en général. D'où, explique-t-on, une concentration d'agents
de la force publique affectés à ces endroits, avec à la clé, des «barrages»
fixes en faction H24 sur ces points. Mais comme, à l'évidence, il est
impossible de mettre un point de contrôle fixe dans chaque coin de la cité, un
système de patrouilles motorisées et pédestres est prévu. Avec comme priorité,
bien sûr, les points dits «chauds». Les caméras de surveillance installées par
la police en ville, au nombre de 105, constitueront une autre clé. Bien que le
nombre de ces «mouchards» électroniques s'avère insuffisant pour une
agglomération de l'envergure d'Oran, les caméras de surveillance demeurent un
moyen efficace pour l'alerte et l'identification des contrevenants. Qui dit
Ramadhan dit aussi circulation. Ce problème n'a pas été oublié par les
ingénieurs du dispositif sécuritaire. Bien au contraire, la circulation y
figure comme un paramètre prioritaire, d'autant qu'Oran passe par une phase
«très difficile» en la matière, induite par les différents chantiers en cours
(le tram, réfection du réseau AEP, la voirie...). Ainsi, les agents de la
circulation sont appelés à doubler d'efforts durant ce mois pour
décongestionner autant que possible les voies de passage et fluidifier les
routes et les périphériques.