Les 700 souscripteurs aux logements participatifs F3, initialement
relevant du secteur de l'Education nationale de la wilaya, sont revenus à la
charge cette semaine pour « dénoncer les agissements du promoteur et du
secrétaire de wilaya de la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation
(FNTE)», et de «promettre une rentrée chaude qui commencera par l'organisation
d'un sit-in devant le cabinet du wali à la fin de ce mois ». Selon les
déclarations qui nous ont été faites par M. Gana Ahmed, le président de
l'association qui vient d'obtenir son agrément, « les dernières sorties faites
par le promoteur et le secrétaire de wilaya de la FNTE, dont nous ne
reconnaissons plus la tutelle, ne sont que de la poudre aux yeux destinée à
tromper les souscripteurs». Cette réaction vient en réponse aux informations
communiquées par M. Boulemdaïs, secrétaire de wilaya de la FNTE. En effet,
selon ce dernier, « le quota de logements est fin prêt et un accord a été
conclu avec le promoteur Nasri, aux termes duquel aucun des 700 souscripteurs
ne sera exclu de la liste des bénéficiaires, pourvu que chacun satisfasse aux
conditions, entre autres le versement d'une quote-part individuelle de 30
millions de centimes». «Les 700 souscripteurs qui ont placé leur confiance dans
leur association, dit M. Gana, souhaitent que la FNTE cesse de parler parce
qu'elle leur cache la vérité ». Aussi et selon le président de l'association
des souscripteurs, « le véritable problème se situe du côté du promoteur qui a
relevé le prix initial du logement de 164 à 250 millions». Mais les
responsables de la DLEP, assure-t-il, ont refusé catégoriquement
l'augmentation». Le promoteur Nasri voit le problème sous un autre angle et,
sans apporter de démenti formel aux assertions avancées par les uns et les
autres, il affirme «que le coût définitif du logement est encore en cours de
finalisation. De toute façon, précise M. Nasri, j'ai exécuté ce programme sur
mes fonds propres et il est indiscutable que je dois rentrer dans mes frais.
D'une part, le prix ne pourra en aucun cas dépasser les normes fixées par la
loi pour cette catégorie de logement, et d'autre part le souscripteur sera tenu
de s'acquitter de ce prix avant livraison, à charge pour moi de présenter à la
banque les dossiers des candidats solvables pour qu'ils puissent bénéficier du
crédit. Je m'engage à n'exclure aucun candidat s'il ne s'exclut pas de
lui-même».
A propos de la somme de 12
millions de centimes, caution versée par chaque travailleur au début de
l'opération en 2004, le promoteur affirme que celle-ci «fait partie de la
constitution du dossier» et ne peut, selon lui, constituer un quelconque
passe-droit.