Livrée à ses bénéficiaires en janvier 2009, la cité EPLF des 168 logements, en plein coeur de la nouvelle ville Ali-Mendjeli, est toujours privée de gaz naturel. Habitée en majeure partie par de jeunes couples, cette cité de 168 locataires avait tout pour plaire, nous disent certains de ses habitants, sauf l'essentiel ! Et d'affirmer que cela est inadmissible pour une cité urbaine qui se trouve à quelque 20 kilomètres environ du chef-lieu de wilaya.

 Pour cette jeune mère de deux enfants (dix mois et quatre ans), c'est le calvaire du biberon qui se pose avec acuité et surtout la nuit, «tant et si bien qu'il nous a fallu, dit-elle, acquérir des appareils électriques pour avoir de l'eau chaude pour les enfants. Pendant la journée, nous nous rabattons sur les cafés alentour qui nous fournissent l'eau chaude des biberons ou des bouillies. Mais pour la nuit, avec la fermeture des cafés et des restaurants, les données changent et il faut nous débrouiller autrement».

 Toutes ces contraintes ont fait réagir les locataires de cette nouvelle cité qui se sont plaints à leur promoteur, l'agence EPLF, dont la direction se trouve à Oum El-Bouaghi. Selon nos interlocuteurs, ce dernier les aurait orientés vers la direction du logement (DLEP) et même vers celle des mines.

 «Nous nous sommes tournés vers ces organismes qui nous ont baladés entre eux», racontent nos interlocuteurs. «Enfin, ne trouvant pas d'interlocuteur efficace, nous avons adressé une lettre recommandée au wali de Constantine, lui expliquant les tenants et aboutissants de notre démarche». Et à l'évidence, il y a eu intervention du chef de l'exécutif puisque, selon nos informations, les nouveaux locataires de cette cité des 168 logements viennent d'apprendre qu'un chèque signé par l'EPLF vient d'être remis aux services concernés de la Sonelgaz pour le raccordement de la cité. Nos interlocuteurs respirent, disent-ils, mais il va falloir attendre encore quelques semaines pour être définitivement fixés et éventuellement être alimentés en gaz.