Une opération de réhabilitation et d'aménagement touchera bientôt la
forêt «Tarziza», connue sous l'appellation «ravin de la Vierge». Cette forêt
située à Misserghine s'étend sur une superficie de 2.000 hectares. L'opération
de réhabilitation cible en premier lieu l'espace réservé aux loisirs s'étendant
sur 5 hectares. Réputée par ses variétés de pin d'Alep et de caroubier, ce
massif boisé constitue le poumon de cette localité d'où l'opportunité d'engager
une opération d'aménagement. Dotée d'une topographie des plus attrayantes,
cette forêt, composée de deux plateaux, est appelée à devenir un pôle
touristique de choix, susceptible de promouvoir le tourisme vert, a souligné un
membre actif dans le domaine écologique. L'ouverture de la nouvelle double voie
sur la RN 2, reliant Oran à d'autres wilayas de l'Ouest du pays via la commune
de Boutlélis, a «tué» le commerce dans la commune de Misserghine, autrefois
lieu de transit des automobilistes se rendant à Aïn Témouchent et Tlemcen, a
déploré un commerçant, cité par l'APS. Un des responsables locaux estime qu'une
opération d'aménagement de la forêt «Tarziza» contribuera à générer des postes
d'emploi au profit des jeunes de cette commune. Cette forêt, épargnée par le
béton, se distingue par son caractère «vierge», voire «sauvage», comme c'est le
cas d'autres massifs forestiers. L'opération d'extension du chemin menant vers
le «ravin de la vierge» sur une longueur de 7,5 km se veut un premier pas dans
la perspective de revalorisation de cet espace boisé donnant accès à la forêt
de Msila et à la corniche supérieure oranaise, selon le P/APC. Pour accélérer
les travaux lancés par la direction des Travaux publics, la commune de
Misserghine a procédé à un recensement des parcelles agricoles et des
habitations situées sur le tracé de cette extension, afin d'indemniser leurs
propriétaires. La forêt «Tarziza» recèle de grands atouts qui lui valent le
titre de pôle d'écotourisme et est en mesure de rivaliser avec d'autres sites
naturels de la région dont la forêt de Madagh, une aire de loisirs et de
détente très appréciée. L'appellation de «ravin de la Vierge» trouve son
origine dans la grotte située à son entrée, faite de pierre taillée, a indiqué
un guide touristique. Cet endroit nécessite néanmoins des travaux d'entretien,
à l'effet d'attirer d'éventuels touristes. Non loin de la grotte, demeurent
encore des restes de bâtisses érigées autrefois pour le gardiennage. Les jeunes
de la commune espèrent récupérer ce terrain pour en faire une auberge. Une
telle infrastructure, qui fait malheureusement défaut au niveau local, pourrait
accueillir les jeunes d'autres wilayas en quête de camping en montagne. «La
wilaya dispose de structures de jeunesse au centre-ville d'Oran et dans les
stations balnéaires (plages), d'où l'opportunité de construire une auberge en
milieu forestier», a déclaré un jeune de Misserghine. Ce petit coin
paradisiaque accueille des visiteurs venant de wilayas limitrophes, notamment
pour ceux qui transitent par cette localité, tout comme les habitants locaux
qui y viennent au printemps. Les anciens habitués des lieux se remémorent des
souvenirs dans les dédales des vergers d'agrumes enchanteurs cueillant la
fameuse variété d'orange «Clémentine» qui fait toute la réputation de la
région. Les espaces de loisirs dont des terrains de football et de pétanque
méritent, de l'avis de nombreux jeunes, quelques travaux d'entretien et
d'aménagement. L'autre charme discret du ravin de la Vierge est sans conteste
ces eaux scintillantes qui coulent de source, se souvient un visiteur. Une
source ravivée depuis des siècles, aujourd'hui exploitée à des fins
domestiques, au grand bonheur des populations. Selon de vieux habitants de
Misserghine, il y avait jadis quatre sources d'où coulait une eau fraîche
abondante. La bonne pluviométrie enregistrée cette année a été pour beaucoup
dans la régénération des nappes phréatiques, d'où la prise d'une série de
mesures par l'entreprise des eaux SEOR afin d'éviter tout gaspillage de l'eau.
De leur côté, les services communaux ont procédé à la pose d'une barrière
interdisant l'accès à l'intérieur du site hydrique aux propriétaires des
véhicules.