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Vivant dans des conditions lamentables: Des familles de Médioni lancent un cri de détresse

par K. Assia



C'est un cri de détresse qu'ont lancé hier les six familles de l'immeuble vétuste plus connu sous le nom de Haouch Choua, situé au 107, rue Laïd Ould Tayeb, dans le quartier de Médioni.

Les locataires des lieux ne savent plus quoi faire face devant la détérioration progressive de leurs conditions de vie. Ce sont des habitations d'une pièce seulement et sans fenêtre, dans un immeuble de deux étages situé au fond d'une impasse de deux mètres de largeur, en plein coeur de ce quartier populaire.

 Rencontrées hier, ces familles n'ont pas hésité à afficher leur mécontentement quant à la réaction des autorités locales pour la prise en charge de leurs doléances. L'insalubrité des lieux due à des fuites d'eaux usées a été la goutte qui a fait déborder le vase. Les concernés affirment avoir contacté, la veille, les services de l'APC pour leur faire état des conditions dans lesquelles ils se trouvent, mais sans suite. Pire encore, les deux issues d'aération qui existent sont désormais fermées, a indiqué une mère de famille.

 « Nous sommes obligés de condamner ces petites fenêtres par précaution. L'existence d'un hangar mitoyen à l'immeuble a favorisé la pénétration de rongeurs dans plusieurs appartements », nous dit l'un des habitants. Un risque qu'ont tenu à écarter ces familles qui ont préféré se priver ainsi d'air, en cette saison de grandes chaleurs.

 Outre la promiscuité, les locataires ont dénoncé les maladies que leurs enfants ont contractées dans ces conditions précaires. « Mes enfants son asthmatiques et ont été hospitalisés à maintes reprises pour un suivi médical », raconte une mère.

 Au premier étage de l'immeuble, le toit d'un appartement s'est écroulé en s'enfonçant sur l'habitation du rez-de-chaussée. Pour les occupants, il ne se passe pas un jour sans que le mur ou un toit ne s'effondre.

 Une situation angoissante qui a conduit ces familles à alerter les autorités locales. Malheureusement, rien n'a été fait pour apaiser leur calvaire. Elles précisent qu'aucune commission n'est passée pour s'enquérir de leur situation, ce qui accentue vraiment leur désespoir. Ainsi, et en attendant qu'une solution soit trouvée, les familles interpellent le wali d'Oran en vue de leur relogement.