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Sidi Bel-Abbès: Plus d'un quart des communes touchées par les feux de forêt

par M. Kadiri

C'est un été des plus difficiles que vivent les citoyens de la wilaya. D'un côté, une très forte canicule sévissant avec des pics hebdomadaires pour ne pas dire deux fois par semaine depuis une quinzaine de jours et ce outre les fréquentes coupures d'électricité et toutes les retombées que cela entraîne... Et d'un autre, les flammes qui ont dévasté à ce jour près de 800 hectares, 783,5, selon une source officielle de la wilaya. Ceci a concerné 14 localités, huit du sud de la wilaya, à savoir Tafessour, Oued Taouarira, Merine, Mezaourou, Aïn Tandamine, Dhaya (ex-Bossuet), Sidi Chaïb et six au nord, à savoir, Sidi Lahcène (six kilomètres du chef-lieu), Oued Sefioun, Sfisef, Sidi Ali Benyoub, Sidi Khaled, Sidi Hamadouche (ex-Les Trembles) sur l'axe Oran. Ces 14 localités, soit plus d'un quart des 52 communes de la wilaya, ont été touchées par 29 feux qui ont concerné des forêts et des superficies agricoles. Il faut noter que depuis le mois de mai passé, les incendies ont débuté où deux feux de forêts ont été enregistrés causant un préjudice sur 51 hectares. Au courant du mois de juin dernier, 7 feux ont touché des forêts et 8 autres des exploitations agricoles, soit au total 15 incendies, avec 8,5 hectares concernés. Mais le paroxysme a été atteint au courant du mois de juillet avec 40 incendies signalés officiellement touchant ainsi 775 hectares. Quant aux localités les plus touchées, notre source fait part de la commune de Tafessour où 5 feux de forêts ont touché 556 hectares, pour la commune de Oued Taourira, 4 feux de forêts ont concerné 96,5 hectares, l'ex-Chanzy, aujourd'hui Sidi Ali Benyoub, connu par ses carrières et ses eaux, a vu 40 ha de forêts touchés. La commune de Chetouane sur l'axe Tlemcen, après un seul feu signalé, a perdu 55 hectares. C'est un bouleversement de tout un écosystème en dépit des efforts et moyens humains et matériels déployés en prévision de cette période de l'année où parmi les effets qui ont favorisé l'embrasement des lieux sus-cités figure celui d'une exceptionnelle canicule qui a dépassé les 44° degrés par moments mais aussi par la persévérance des vents chauds qui soufflèrent rendant ardue la tâche des intervenants des différentes structures concernées, la conservation des forêts, colonnes mobiles de la protection civile et autres dispositifs d'intervention qui firent de leur mieux sur les hauteurs tant des massifs forestiers du sud de la wilaya selon les premiers feux déclarés qu'ailleurs en wilaya profonde. En somme les surfaces calcinées ont augmenté, ceci est certes déplorable au-delà des sacrifices déployés. Une «catastrophe», c'est le mot, et surtout en comparaison avec l'été 2008. Néanmoins les constats sont là, des moyens humains et matériels ont certes été dégagés, des statistiques viennent d'être fournies tout récemment lors de la séance de l'exécutif tenue le mardi 29 juillet où toute une communication en ce sens fut entreprise. A Sidi Bel-Abbès, selon une autre source, la superficie forestière est un atout fort important, elle est estimée à 203.000 hectares, mais beaucoup d'aléas dus aux pyromanes, à la décennie sanglante ont porté un grave préjudice. La végétation ravagée était également composée de broussailles, de maquis et d'herbes sèches. Ce sont des zones très vulnérables en raison de leur relief et de la combustibilité de la végétation qui ont été ébranlées par les feux très féroces. Toute cette biosphère de cette valeur économique et notamment écologique difficile à estimer devra obligatoirement se remettre de ce véritable désastre au plus vite par le biais de plusieurs actions sectorielles qui interpellent plusieurs décideurs, acteurs car il faut dit-on plusieurs années pour que tous ces arbres, cette végétation se régénèrent et repoussent... L'image des arbres effeuillés aux troncs noirâtres et tordus n'est pas la bienvenue. Des hommes ont évité le pire, ils veillent encore, assistons-les. C'est un pressant appel, des plus sincères, de nombreux citoyens.