L'association «Sidi Blel» de Saïda organise
sa waâda traditionnelle annuelle et prolonge les festivités à un festival où
sont conviés tous les groupes de l'Ouest algérien et même ceux du Sud. Cette
rencontre, qui s'étale du 27 au 31 juillet, débute par «la selka», la
récitation du saint Coran par les érudits de la confrérie, juste après
l'inauguration du festival par les officiels locaux. C'est le mardi que
commença la fête proprement dite par «le diwan» animé par la troupe de Saïda et
la cérémonie du henné de cheikh Abdelkader. Au troisième jour, le taureau fait
son apparition et l'apparat richement décoré et accompagné par le t'bal et les
karkabous (castagnettes en fer). La bête, vouée au sacrifice à la mémoire de
Sidi Blel, fait le tour de la ville, avec des pauses dans les principales
artères, une ressource d'aumône pour les besoins de la waâda. En début de
soirée, les troupes hôtes, de Bel-Abbès et Mascara, égayent la soirée où les
adeptes des danses de la «boulala» (nerf de boeuf) et du «khoudmi» (couteau)
s'extasient devant les «khoudam Sidi Blel» en transes. Jeudi ce sera le sacrifice
du taureau et l'animation de la soirée par la troupe de Ghardaïa et celle de
Mohammadia. Le Megzaoua du vendredi et l'entrée en lice des groupes de Sig et
d'Oran clôtureront la fête. Signalons que c'est le siège de la Soummam à Amrous
qui accueille les festivités et les soirées de diwan sur un fond d'encens et un
air de goumbri.