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Réputé pour être l'art des peuples, le
folklore est le vecteur par excellence de leur culture, leurs coutumes et leurs
traditions. Un art à travers lequel d'aucuns peuvent découvrir les divers
aspects de la civilisation de l'humanité ainsi que l'évolution de la vie des
nations. En ce sens, l'Algérie est riche par la diversité de ses arts
populaires. Chaque région s'illustre par sa propre musique, ses propres danses
ainsi que par les instruments spécifiques d'accompagnement. La région de
Tlemcen recèle plusieurs styles de musique et chants folkloriques: Laâlaoui des
Ouled N'har, le Saf des femmes de Béni Snous, la musique arabo-andalouse,
Aïssaoua, Arfa de M'sirda, etc. Tous ces arts populaires s'enracinent dans les
milieux du peuple, en faisant la joie des artisans et des tribus et en constituant
la base de l'animation des ambiances des fêtes et des mariages.
Arfa est une tradition artistique très ancrée dans la région de M'sirda (M'sirda Thata, M'sirda Fouaga, Bab-Assa, Marsat Ben M'hidi, Tounane, Sour Tléta, Maghnia, Ghazaouet...). Ce style de chant folklorique très populaire est joué par un groupe traditionnel utilisant plusieurs instruments tels le bendir (instrument de forme circulaire couvert d'une peau de mouton), ezzamar (sorte de flûte longue terminée par deux cornes de boeuf qui assurent une meilleure performance acoustique...). Parfois la ghaïta est utilisée juste pour faire plaisir à une catégorie de spectateurs. Arfa est une forme d'expression rythmée et riche en percussions. Cette danse séculaire est exécutée par plusieurs danseurs se tenant coude à coude et se mouvant comme un seul corps, exaltant la parfaite entente musicale qui existe entre les membres de la troupe. Ceux qui ont eu la chance de voir les musiciens du groupe folklorique Arfa jouer sur la scène ont certainement dû se rendre compte de l'évolution du groupe et de la fusion entre la pureté et la puissance, plutôt rare en dehors du chant folklorique. L'environnement naturel de la zone de M'sirda, son patrimoine culturel et son contexte géographique proche de la Méditerranée la placent parmi les territoires les plus favorables aux activités, surtout touristiques et agricoles. Composée de plusieurs tribus, la région de M'sirda cache d'énormes trésors à l'avantage du tourisme. Outre la fraîcheur, la tranquillité, le paysage est idéal pour un circuit touristique. Les charmes des montagnes et des vallées pleines de gorges et de canyons commencent à quelques kilomètres à partir de la ville de Souahlia (Tounane), de même pour la chaîne des montagnes de Bessam et Bouzaki, qui est entourée de plusieurs points attractifs et de beaux paysages naturels. La zone de M'sirda, de par sa diversité de reliefs, possède, en outre, de véritables «merveilles qui réveillent les désirs les plus profonds du plus commun des mortels. La région de M'sirda est un lieu privilégié et fréquenté par l'homme depuis les temps les plus reculés. Elle fait d'ailleurs l'objet de très anciennes légendes du folklore local», nous dira un natif de M'sirda. Il soulignera que «très peu de nous sont conscients de ces inestimables trésors et auxquels les investisseurs doivent penser». Pour l'histoire, M'sirda a enfanté pas moins de sept ministres de la République, et un nombre impressionnant de hauts cadres de l'Etat. Par ailleurs, il faut préciser que le mouvement révolutionnaire dans cette région a été trop vaste. «M'sirda peut s'enorgueillir d'avoir payé un très lourd tribut pour le recouvrement de notre indépendance. Je peux dire qu'elle a été parmi les plus importants creusets révolutionnaires de l'Algérie, avec des activités politiques et armées importantes et incessantes jusqu'à l'indépendance», indiquera un grand moudjahid m'sirdi. Il ajoutera: «la population m'sirdie a mené une lutte terrible avec d'énormes sacrifices durant la guerre de libération. M'sirda compte à elle seule plus de 800 chahids...». C'est dire l'engagement exemplaire de cette zone dans la lutte libératrice. |
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