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Tous les vacanciers sur la plage du Puits de
Béni-Saf, une belle plage coincée entre le port de pêche et le vieil aquarium (mais
toujours debout), vous diront la même chose, qu'ils respirent la quiétude à
Béni-Saf.
Tous se réjouissent de la présence permanente de la police des plages sur les lieux : la police des plages, un service de surveillance des plages mis sur pied depuis 2003 par la Sûreté nationale. Arborant de belle manière une tenue d'été, bermuda et chemisette en blanc carrelé de bleu de la Sûreté nationale, écusson sur la poitrine, casquette et paire de tennis attrayantes, la présence de ces gardiens de la paix n'échappe à personne. C'est souvent en binôme (voire plus) que l'on peut les croiser patrouillant en permanence toute la cité et ses lieux les plus étroits ou suspects, de jour comme de nuit. Au bord de l'eau, appelée zone de baignade, d'autres, les pieds presque dans l'eau, ou parfois sur moto à quatre roues, sillonnent à longueur de journée le rivage. D'autres unités, comme la BMPJ, qui, souvent dans les parages, notamment sur l'artère commerçante, sont prêtes à prêter main forte. Leur mission : être le plus souvent prêt du baigneur pour veiller à sa quiétude. Un poste de police, bien installé au centre de la plage, sert de tour de liaison. Kamel, un vacancier venu d'Alger, n'est pas resté sans réaction : «En 2000, je suis tombé sous les charmes de Béni-Saf. Depuis, chaque été j'y retourne. Et chaque été, je remarque qu'il y a un mieux». Avant d'ajouter: «Aujourd'hui, j'ai encore le coeur plus net quand je passe des vacances tranquilles». Un autre estivant se joint à la conversation. «Quand nous voyons les policiers faire leurs rondes sur la plage et ses contours, surtout la nuit, cela nous rassure grandement et nous saluons cette mesure». Comme lui, ils sont au moins 800.000 à fréquenter durant la période estivale cette belle plage, située en pleine agglomération, à la porte Est de la ville. Pas plus que le week-end dernier, ils étaient au moins 30.000 estivants à se bousculer pour une place. Ils viennent des quatre coins du pays, et même de l'étranger comme nos compatriotes d'outre-mer qui sont de plus en plus nombreux à venir ces dernières années. Cet important magma humain nécessite sans cesse une vigilance extrême et un renforcement accru pour maintenir l'ordre public. Et avec des policiers admirablement habillés en tenue de plage, toujours présents, toujours souriants, le message semble bien passer. Cela a permis de mettre un frein à un bon nombre d'infractions touchant à la quiétude publique. D'ailleurs, statistiquement parlant, depuis l'instauration de cette police en 2003, nous dit-on, des résultats tangibles sont enregistrés. L'effet est d'ailleurs perçu sur le terrain. Les délits comme les agressions, les vols ou l'atteinte à la propreté publique ont tous brusquement diminué. Par cette initiative, la Sûreté nationale vise à rapprocher le policier du citoyen, a commenté un fonctionnaire de la police. L'autre effet conséquent, toutes ces familles qui n'hésitent plus aujourd'hui à braver la nuit en envahissant, dès le coucher du soleil, la plage du Puits pour aller se faire caresser par la fraîcheur marine nocturne et prendre tranquillement leur dîner ou même un bain au clair de lune pour certains. Auparavant, la présence de gredins de tout genre ne le permettait aucunement, ajoute-t-on. Parvenir en période estivale à un degré de sécurité optimale, c'est le but visé par les responsables de la Sûreté nationale à travers la création de cette police des plages. Dire enfin qu'hier la police algérienne célébrait sa journée nationale, alors bonne fête à tous ! |
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