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«Le climat social
dans notre établissement se dégrade sensiblement et va vers une détérioration
certaine», nous a déclaré hier matin le secrétaire général de la section
syndicale du SNAPAP de l'EPSP Ben-M'hidi de Constantine.
Dans cet établissement de santé publique, qui coiffe une quinzaine de cliniques et compte 7OO travailleurs, dont environ 16O médecins et 26O paramédicaux, activent quatre autres organisations syndicales : l'UGTA, le syndicat des paramédicaux, celui des médecins généralistes et celui des praticiens de la santé publique. Et, selon notre interlocuteur, «les sujets de mécontentement sont légion chez la majorité des travailleurs de l'établissement qui font face à des conditions de travail difficiles. Insuffisance de personnel paramédical qui souffre de sous-équipement, conditions de travail difficiles dans des services sensibles comme ceux de l'urgence, manque de véhicules d'évacuation (ambulances), le problème des oeuvres sociales dont les comptes demeurent bloqués depuis décembre 2OO7, la lenteur dans le règlement de l'affaire de la commission paritaire, tels sont quelques-uns des problèmes que ce responsable syndicaliste a soulevés. Le SG, M. Benariba, n'a pas caché que la plupart de ces problèmes de fond sont nés à la suite de la réorganisation du secteur sanitaire faite en 2OO7, qui a donné naissance aux EPSP avec chacune une zone de compétence. Mais il impute aux gestionnaires la persistance de certaines incohérences dans la situation du personnel. «On ne comprend pas, dit-il, comment des travailleurs demeurent sans titularisation depuis 17 ans, que la prime de contagion est donnée à une femme de ménage et non à une autre, par exemple, qu'il n'existe aucun programme de formation et de recyclage alors que l'établissement reçoit, à chaque exercice, le budget pour ce chapitre, qu'il n'y a que deux ambulances pour tout l'établissement et, surtout, pourquoi l'argent des travailleurs, quelque 1,6 milliard de centimes provenant du fond des oeuvres sociales, demeure bloqué depuis décembre 2OO7. Franchement, les travailleurs sont vraiment à bout et commencent à parler d'organiser des actions de protestation comme seuls moyens d'améliorer leurs conditions de travail et obtenir leurs droits». Contacté à ce sujet, le directeur général de l'EPSP, le Dr. Benahmed, a tenu à relativiser les déclarations du SG du SNAPAP en affirmant «que le personnel en place est suffisant, que le manque de postes budgétaires ne lui permet pas de titulariser les agents qui travaillent encore sous contrat». Sur cette revendication, il dira «qu'elle pourrait être satisfaite à la rentrée sociale au cours de la réunion programmée entre les EPSP et la division de la santé». Rejetant les affirmations concernant le recyclage et la formation, il dira que «celle-ci existe et est dispensée chaque mois selon le programme national établi par le ministère de la Santé, qui touchera tout le monde», a-t-il garanti. Le Dr. Benahmed reconnaîtra néanmoins que le nombre d'ambulances affectées à son établissement «est nettement insuffisant et qu'il aurait souhaité que la polyclinique de Boussouf, vu son importance, puisse disposer d'un véhicule propre et, assure enfin, que le problème du fonds des oeuvres sociales est en voie de règlement. |
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