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Grand Hôtel: Des travailleurs réclament leurs indemnités

par Salah C.

Les quelque 60 travailleurs du Grand Hôtel d'Oran, cédé à un opérateur privé depuis plus de deux années, s'interrogent sur le fait que leurs indemnités ne leur ont toujours pas été versées en dépit du fait que le protocole d'accord conclu entre la tutelle et le partenaire social stipulait que cet accord devait être mis en oeuvre avant même les documents de transaction pour la cession totale.

 Cet accord a prévu une indemnité de l'ordre de 10 % du montant de la transaction, estimée à 50 milliards de centimes. Une option qui a été retenue par le personnel qui pouvait également être propriétaire pour 10 % des actions. Le protocole d'accord a prévu également le maintien en poste de 80 % des effectifs ainsi que l'activité initiale pour une durée de 5 ans. Selon un travailleur, le nouveau propriétaire des lieux a respecté cette clause et ils perçoivent leurs salaires régulièrement.

 Ce qui fait réagir le personnel est le fait que deux hôtels, Selem de Skikda, et Ryad de Sidi Fredj sous tutelle de la SGP Gestour, ont été privatisés après le Grand hôtel et que le personnel a bénéficié des indemnités prévues par le protocole d'accord. Afin de débloquer la situation, le collectif des travailleurs a adressé plusieurs correspondances à la direction de l'Entreprise de gestion touristique de l'Ouest (EGTO) et que cette dernière a répondu que le dossier a été remis à la SGP qui, à son tour, l'a déposé au niveau du Conseil de participation de l'Etat (CPE). Une autre correspondance portant sur la même revendication a été envoyée au Premier ministre le 18 mai dernier.

 Contacté, le Directeur général de l'EGTO, dont le siège est à Béchar, a confirmé ces dires en précisant que « le dossier est en cours de traitement au CPE et qu'une issue est imminente, et ne dépasserait par la quinzaine de jours ». Selon un membre du collectif des travailleurs, si aucune mesure pour satisfaire leurs doléances n'est prise durant les 15 prochains jours, une action de protestation n'est pas à écarter.