Le MC Alger connaît une période d'intersaison des plus mouvementées. Des
luttes au sommet opposent des « responsables » se réclamant dirigeants voire
présidents du club. Cela se passe à deux semaines du début du championnat et au
moment où l'équipe devrait se concentrer sur sa préparation. A Cheraga où se
trouve le siège du Mouloudia, il ne se passe pas un jour sans qu'un fait ne
soit signalé. D'un côté, le président Sadek Amrous garde jalousement le «
temple » et interdit l'accès à ceux qui se disent de « l'opposition ». D'un
autre côté, l'autre « président » du MCA, Abdelhamid Zedek, mène des tentatives
quotidiennes pour déloger Amrous. Le feuilleton dure tout l'été au grand dam
des riverains de la villa de Cheraga qui se plaignent des va-et-vient de tout
ce beau monde. La dernière tentative de Zedek de conquérir le siège du club,
pourtant accompagné des forces de l'ordre, s'était produite lundi après-midi,
mais Amrous lui a fait face. Ce n'est que partie remise car Zedek nous a
indiqué qu'il saisira le procureur de la République près le tribunal de Cheraga
pour accéder au siège. Zedek qui a été élu lors d'une assemblée générale
extraordinaire, tenue le mois de mai dernier, se réclame comme président du
club. « Je finirai par accéder par la force publique », affirme Zedek. Or,
Amrous considère que l'AG tenue par Zedek est nulle et non avenue. « Mes bilans
moral et financier ont été adoptés, lors d'une AG ordinaire tenue au début de
ce mois. Je suis le président légitime du MCA », affirme encore Amrous qui
rappelle qu'il demeure un « dur à cuire ». Selon des informations recueillies
dans les milieux du club, plusieurs parties se trouvent impliquées dans cette
situation qualifiée de « dangereuse » pour le Mouloudia. « Ceux qui tirent les
ficelles sont à l'affût et attendent que Amrous soit délogé afin de placer une
nouvelle équipe à la tête du Mouloudia », indique-t-on. Le feuilleton est bien
parti pour durer car même avec le départ de Amrous, la situation restera
gangrenée. C'est de mauvais augure pour le MCA qui risque de connaître une
saison difficile aux conséquences désastreuses.
Le MCO, pour ne citer que cet
exemple édifiant, avait connu une situation similaire qui l'avait menée droit
vers une rétrogradation tristement historique.